«Nous sommes sur le chemin de la paix, nous sommes sur la bonne voie » : c’est sur ces mots d’espoir que le président en exercice de la CEDEAO, Macky Sall, a clos le sommet d’Abuja. D’une durée d’une journée, le Sommet s’est déroulé dans un centre lourdement sécurisé, près de l’aéroport d’Abuja.
Les présidents ouest africains estiment avoir pris une décision sage après près de 8 heures de discussions. «Nous sommes résolus à accompagner le Burkina et son peuple dans la quête d’une issue pacifique à la crise. Cela implique un dialogue politique inclusif pour parvenir à des solutions consensuelles autour des points de l’accord de sortie de crise proposé par la médiation», a assuré le président sénégalais.
Des observateurs militaires et civils seront également envoyés par l’institution ouest-africaine pour faciliter le dialogue. La CEDEAO demande au RSP de déposer les armes tout en exigeant la non-intervention des forces loyalistes.
Du côté de la classe politique burkinabé
La classe politique burkinabé n’est pas épargnée par les initiatives de la CEDEAO. Il s’agit notamment du sujet sensible de l’amnistie à accorder aux putschistes. Mais, Bénewendé Sankara estime qu’aucune réconciliation n’est possible si on accordait une amnistie aux putschistes. «Les actes qui ont été commis ne peuvent pas échapper à la justice. On a déjà demandé une Commission d’enquête, car il y a trop de crimes qui ont été commis par le RSP et on ne peut pas aller vers une négociation ou même vers une réconciliation nationale», a averti ce candidat à la présidentielle dans son pays.
Guy Hervé-Kam, porte-parole du mouvement de la société civile ‘’Le balai citoyen’’ attend beaucoup de cette visite. «La première fois, il n’y avait pas eu de négociation. Les chefs d’Etat avaient discuté essentiellement avec les putschistes. Nous, nous espérons qu’avec leur retour, les putschistes comprendront qu’ils doivent remettre les armes et qu’ils ne doivent plus se mêler des questions politiques».
I.N.