Burkina Faso : L’Etat se retrousse les manches pour son peuple

Afriquinfos Editeur
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C'est le 5 septembre dernier à l'occasion de la rentrée gouvernementale, rappelle-t-on, que le chef de l'Etat, Blaise Compaoré avait instruit le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, de prendre des mesures sociales pour lutter contre la vie chère dans un délai d'une semaine. Dans le souci d'apporter des réponses adéquates aux préoccupations des différentes couches sociales, le conseil des ministres a décidé du relèvement des indemnités de logement et de suggestion de tous les agents de l'Etat et des Etablissements publics de l'Etat pour compter du 1er juillet 2013. Le conseil a également décidé de la revalorisation des salaires de tous les travailleurs du secteur public et privé à travers l'allègement de l'impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) pour compter du 1er octobre 2013.

Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembemba, l'UITS ne sera pas appliqué à la tranche des salaires allant de 10.000 à 30.000 F CFA. L'échelle de répartition de l'impôt qui allait de 1 à 9 est ramenée 7 afin de dégager des gains aux différents travailleurs.

Outre le recrutement de 83.720 jeunes et femmes pour les travaux à hautes intensité de main d'œuvre (HIMO), le conseil a par ailleurs pris des mesures en terme de soutien financier aux différentes communes et fonds visant la revalorisation de la rémunération des brigades vertes des communes et la formation aux métiers et en alphabétisation.

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Dans la perspective de donner de l'emploi aux jeunes, le conseil a décidé du recrutement de 3000 volontaires adjoints de sécurité âgés de 18 à 25 ans et l'octroi de crédit d' investissement et d'installation pour le financement de l'auto emploi des jeunes diplômés à hauteur de un milliard de Francs CFA. Pour le suivi de la mise en œuvre de ces mesures, le ministre de l'Economie et des Finances a fait comprendre que chaque département ministériel concerné par leur mise en œuvre devra rendre compte toutes les deux semaines afin de permettre au Premier ministre de voir s'il faut recadrer ou poursuivre leur application.

M. Bembemba a souligné que les fonds débloqués à cet effet dont les comptes seront ouverts au Trésor public feront l'objet d'audit par l'Autorité supérieure du contrôle de l'Etat (ASCE) afin de suivre la traçabilité de ces mesures.