A sa sortie d'audience, M. Gressly dit avoir abordé avec le président Compaoré, des questions liées à la nutrition, la santé, l'éducation et la protection des enfants aussi bien du Burkina que du Mali qui traverse actuellement une situation difficile.
« La question alimentaire et nutritionnelle constitue une préoccupation pour l'UNICEF dans un contexte où la crise malienne entraine de nombreux déplacés et réfugiés dans la sous région », a- t-il fait remarquer.
Selon le directeur régional de l'UNICEF, au moins 100 000 enfants au Burkina sont concernés par un programme d'aide lié à la crise alimentaire et malnutritionnelle au regard de la mauvaise saison agricole 2011-2012 et l'afflux des réfugiés maliens.
Saluant les réalisations et les progrès qu'il a constatés sur le terrain, M. Gressly a dit que la collaboration entre l'UNICEF et le gouvernement burkinabé est très bonne. Pour ce faire, il a promis renforcer cette collaboration.
Estimant que 175.000 enfants peuvent être affectés par la malnutrition au Mali, le directeur régional de l'UNICEF a dit que son institution va travailler sur le terrain à subvenir aux besoins de ses enfants à travers un programme qui sera mis en place à cet effet.
Arrivé au Burkina pour une visite officielle depuis le 3 avril dernier, le directeur régional de l'UNESCO a animé un point de presse, vendredi dans la matinée à Ouagadougou, au cours duquel il dit avoir fait un tour dans des localités pour faire l'état des lieux sur la situation nutritionnelle.
Saluant les efforts du gouvernement burkinabé pour faire face à la crise alimentaire, David Gressly a exprimé tout de même des inquiétudes quant aux risques de dégradation dus à la crise au Mali.
C'est la première visite officielle du directeur régional de l'UNESCO au Burkina et M. Gressly dit être venu s'imprégner des actions menées pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle.
Après une tournée dans quelques localités du pays, le directeur de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre s'est dit satisfait du travail abattu. « Il est important de noter qu'il y a eu du progrès et qu'il est aussi important de continuer à travailler avec le gouvernement burkinabé au niveau central et dans les régions », a-t-il dit.
Cependant pour la sous-région ouest-africaine, M. Gressly n'exclut pas le pire sur le plan alimentaire et pour cause. Au moins 1 million d'enfants sont affectés par la malnutrition dans cette zone et cela mérite un programme adéquat à cet effet.
Face à la situation nutritionnelle dans les pays du Sahel, David Gressly trouve qu'il convient de renforcer urgemment les actions humanitaires pour sauver les plus vulnérables à savoir les enfants et les femmes.
Sa visite au Burkina, rappelle-t-on, s'inscrit dans le cadre d'une tournée dans les pays du Sahel touchés par la crise nutritionnelle.
