BURKINA FASO : la décision de l’exécutif de modifier la Constitution suscite des réactions

Afriquinfos Editeur
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24 heures après la décision du gouvernement  l’opposition politique réagit à travers une conférence de presse tenue dans la matinée de mercredi, 22 octobre 2014 à son siège à Ouagadougou. Elle s’insurge contre le projet de loi et lance dès le 28 octobre, la campagne de désobéissance civile.Une première journée nationale de protestation sur toute l’étendue du territoire, le mardi 28 octobre 2014 pour dire « NON » à la « mascarade qui se prépare ». « Cette journée doit être l’occasion d’un rassemblement de tous les patriotes, et la conduite d’activités de protestation sous la direction des collectifs locaux de l’opposition, et en fonction des particularités locales. Les travailleurs du public et du privé sont invités à déserter leur lieu de travail pour rejoindre le cortège, et les commerçants sont invités à fermer leurs boutiques », a martelé le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré.

Selon lui, cette journée de protestation s’inscrit dans la perspective d’une campagne permanente de désobéissance  conformément aux articles 167 et 168 de la Constitution. Il rassure le peuple de la « ferme » détermination et de l’engagement total de l’opposition à continuer le combat pour faire échec à ce qu’il a nommé « forfaiture » et de « monarchisation du pouvoir ».

 Zéphirin Diabré et « ses camarades » disent prendre acte « de la grave décision » et réitèrent leur refus de la tenue du référendum qui, selon eux, n’est ni obligatoire, ni opportune et surtout budgétivore et facteur de division de la société burkinabé.L’annonce de la décision de convoquer le referendum a suscité, dans la nuit du 21 au 22 octobre 2014, des manifestations hostiles à certains endroits de la capitale.

Face à la situation, l’opposition condamne ces répressions qui, selon elle, ne sont qu’un abus de pouvoir ; la liberté de manifestation étant reconnue par les lois et règlements de la république. Le premier responsable de l’institution demande donc la relaxe immédiate des personnes qui auraient été interpellées dans ces manifestations.

 

Larissa Agbenou