Sans soucis de santé, le Premier ministre de la transition, le colonel Isaac Zida, a quitté le palais présidentiel de Ouagadougou ce matin et se trouve en lieu sûr.
Il a qualifié le putsch de Diendéré «d’amoral». Le général Gilbert Diendéré, ancien chef du régiment de sécurité présidentielle (RSP) arrivé au pouvoir le 17 septembre dernier par un coup d’Etat avait déclaré lundi, dans un communiqué lu à la radio et à la télé «accepter la libération du lieutenant-colonel Isaac Zida en signe d'apaisement, conformément au projet d'accord» de sortie de crise proposé par la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Le colonel Zida avait assuré en un temps l’intérim de la Présidence après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Il était en conflit ouvert avec le RSP malgré la place qu’il y occupait. La libération du Premier ministre Zida intervient tandis que l’armée burkinabè est rentrée cette nuit à Ouagadougou dans le but de négocier la démission de ce régiment.
«Tous les corps d'armée mobilisés lundi pour marcher sur la capitale sont entrés à Ouagadougou », a déclaré le colonel Serge Alain Ouédraogo, chef adjoint de la gendarmerie burkinabè. "Il faut maintenant obtenir la reddition du (RSP)», a-t-il ajouté.
Innocente A.