Dénonçant une récupération politique de cette crise par certains acteurs, l'Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), l'UNARES, la CEF et l'USESB qui composent cette coalition sollicitent l'intervention des hommes de bonne volonté pour la libération sans condition des 50 étudiants actuellement dans les liens de la justice.
"Conscients de la gravité de la crise, nous appelons au sens élevé de la responsabilité auprès de toute personne compétente ( autorités administratives, coutumières, religieuses, ou de la société civile) à mesure d'une quelconque intervention pour la libération de nos camarades dans les brefs délais et sans condition", a dit le président exécutif de l'UNEF, Fabrice Sawadogo, porte-parole de la coalition des mouvements estudiantins.
Dénonçant et condamnant tout individu ou toute organisation profitant de la situation actuelle des étudiants pour racketter des biens financiers à des fins personnelles, la coalition demande également la réouverture des cités et restaurants universitaires dans un délai raisonnable.
La coalition des mouvements estudiantins dénonce par ailleurs la récupération politique de cette crise par certains acteurs.
"Les hommes politiques doivent être dénoncés. Ils ne doivent pas s'accaparer de la lutte des étudiants. Ces derniers ont mené une lutte noble qui, malheureusement a abouti à une situation déplorable jusqu'au point où il y a eu des pertes matérielles", a indiqué le secrétaire exécutif du Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), Salifou Kaboré.
La coalition dit être ouverte au dialogue avec les autorités pour la libération sans condition de leurs camarades détenus et pour l'institution de la cité vacances.
Des observateurs estiment que cette coalition des mouvements estudiants est très proche du pouvoir en place et veut distraire les étudiants dans le sens de plaider auprès des autorités la libération de leurs camarades afin d'engranger les dividendes.