Burkina Faso : Une association d’étudiants demande la démission du DG du CENOU

Afriquinfos Editeur
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Cette demande de démission intervient, rappelle-t-on, un mois après la fermeture des cités et restaurants universitaires et la violence qui s'en est suivie suite à l'expulsion manu militari des étudiants.

La manifestation qui a été dispersée violemment par les forces de l'ordre, a enregistré une dizaine de véhicules incendiés ou saccagés, des blessés aussi bien au niveau des étudiants que des forces de l'ordre, ainsi que l'interpellation de 50 étudiants.

Fustigeant le premier responsable du CENOU d'être incapable de prendre des décisions propres à lui, le secrétaire national de la FESCI-BF, Bruno Yaméogo estime que ce dernier n'a plus de raison de rester à la tête des oeuvres sociales et doit partir parce qu' il devient « inefficace ».

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« Nous sommes en train de voir les stratégies pour lui (Dr Batiana) permettre de partir en bonne et due forme, car nous pensons qu'il doit partir par la porte et nous lui laissons une grande porte de sortie », a menacé le SG de la FESCI-BF.

Rappelant que sa base est « totalement » d'accord avec l'idée selon laquelle le DG du CENOU doit partir, M. Yaméogo a condamné la décision du Dr André Batiana, en tant que père de famille, de demander à son propre fils qu'il loge de quitter le domicile en moins de 12 heures.

La FESCU-BF semble décidée à ce que le DG du CENOU démissionne de son poste par lui-même, sinon, elle prévient qu'elle va l'y contraindre en utilisant tous les voies et moyens à cet effet.

Avec l'aide de l'opposition politique, les étudiants déguerpis ont été relogés sur des sites d'accueil dans les différents secteurs de Ouagadougou en attendant la réouverture des cités et restaurants universitaires. Ils ont même refusé la main tendue du ministère en charge de l'Action sociale qui a émis le voeu d' offrir des hébergements aux étudiants en difficultés.

Justifiant la fermeture des cités et restaurants universitaires afin de faire des réparations, le CENOU a expliqué que la non fermeture des cités et restaurants universitaires les deux dernières années étaient due au fait que les années académiques avaient été perturbées.