Le dossier d’extradition contre Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, «est en train d’être monté», a affirmé mercredi à la presse le colonel Sita Sangaré, directeur de la justice militaire.
Selon le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, commissaire du gouvernement dans l’instruction, trois chefs d’inculpation sont retenus contre lui : attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavres.
D’après le communiqué établi par la justice militaire du pays ce mercredi 23 décembre 2015, Blaise Compaoré encourt la peine de mort, s’il est reconnu coupable.
M. Sangaré a par ailleurs affirmé que le mandat d’arrêt, émis le 4 décembre, «a été notifié à Interpol conformément aux usages et a été transmis également par le canal diplomatique via notre ministère des Affaires étrangères» tout en avertissant que cette extradition «peut éventuellement être refusée». Mais, il se peut la Côte d’Ivoire refuse l’extradition de Blaise Compaoré tout en prétextant que celui-ci été accueilli sur le territoire ivoirien «par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara».
Innocente Nice
