Une école de lutte contre la mouche tsé-tsé inaugurée à Bobo-Dioulasso

Afriquinfos Editeur
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Cette structure de formation sous régionale qui existe depuis 1975, a été entièrement rénovée et équipée par la Campagne Panafricaine d'Eradication de la mouche Tsé-tsé et de la Trypanosomose (PATTEC), avec l'appui financier du Fonds africain de développement.

Le bâtiment à un niveau, comporte un rez-de-chaussée et est composé, notamment d'une salle de cours, un laboratoire équipé, une salle de système d'information géographique et une bibliothèque. Ce qui permet à l'école d'offrir plus de possibilités dans la formation de professionnels et de producteurs, pour la lutte contre les maladies vectorielles en général et en particulier contre les trypanosomoses.

Selon le directeur de l'école, le Pr Amadé Marie Adrien Belem, les formations de l'établissement ont touché depuis sa création, près de 2 000 personnes. On y dénombre des paysans, des techniciens de la santé animale et humaine, des cadres supérieurs dont des vétérinaires privés. Toutes ces personnes sont originaires de 10 pays d'Afrique de l'Ouest, 9 pays d'Afrique Centrale, 1 pays d'Afrique de l'Est et même de la République fédérale d'Allemagne.

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Depuis le début des activités de terrain de la PATTEC, en 2007, plus de 22 sessions de formation ont été réalisées au profit de 750 personnes environ, de l'avis du Pr Belem. Pour le coordonnateur du PATTEC, le Dr Issa Sidibé, la réhabilitation de l'ELAT vise à la transformer en Centre de formation sous régional. «L'école rénovée a entamé depuis le 19 septembre 2011, sa première formation d'envergure internationale, avec la présence de participants provenant de plus d'une dizaine de pays », a-t-il souligné.

Le ministre burkinabè des ressources animales, Jérémie Ouédraogo, a rappelé qu'après les grandes sécheresses, les pays africains ont pris d'importantes décisions. C'est ainsi que l'Ecole de lutte anti Tsé-tsé avait pour objectif, d'accompagner la lutte contre la sécheresse, mais également de contribuer à la production animale et agricole, en libérant les zones infestées du vecteur de la maladie du sommeil.

L'Ecole de lutte anti Tsé-tsé a été créée en mai 1975, suite à la grande crise alimentaire des années 1970 des pays africains. Elle a été successivement supportée par la coopération franco- allemande, la FAO (Fonds des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation), le gouvernement du Burkina Faso et depuis 2001, conjointement par le Burkina Faso, l'Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD), à travers la PATTEC.