Le présumé coupable de la profanation de la tombe de Thomas Sankara aux arrêts

Afriquinfos Editeur
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C’est le 27 juillet dernier, rappelle-t-on, que le suspect du nom Jacob Zaksongo et âgé de 36 ans, a profané la tombe du président Thomas Sankara en portant des coups de pioche à la dalle centrale et en démolissant l’épitaphe tombale.

Selon le procureur près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le suspect ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, car, des investigations et des perquisitions à son domicile, ont permis de découvrir des éléments indiquant sa responsabilité.

« Au cours de cette perquisition, il a été découvert dans un buffet dans sa chambre, lequel buffet contenait un canaris, des objets divers dont un sachet contenant aussi des cailloux provenant de la tombe de l’épitaphe de la tombe du leader de la révolution burkinabé », a dit M. Nikiéma.

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« Au cours également de l’audition qui a été faite en enquête préliminaire, a indiqué M. le procureur, le suspect a avoué s’être rendu sur ladite tombe à deux reprises », a laissé entendre le procureur Nikiéma, précisant que le dossier nécessitera des examens médicaux complémentaires pour son jugement.

Dans la constitution du dossier Zaksongo, sa famille aurait promis un dossier médical attestant l’altération de la santé mentale de l’individu, selon le procureur près du tribunal de grande instance de Ouagadougou.

« C’est la raison pour laquelle avant même le jugement de ce dossier, le parquet entend requérir un expert en l’occurrence un psychiatre afin qu’on nous établisse un rapport médical sur la santé du sieur Zaksongo », a fait remarquer M. Nikiéma.

Le procureur a laissé entendre que lorsque la justice a à faire à un débile mental, ce sont les causes de non imputabilité qui s’appliquent et le fautif n’a pas de responsabilité pénale en tant que telle.

Néanmoins, a déclaré le procureur, l’affaire sera jugée conformément à la loi, une fois le dossier bouclé.

Cette profanation de la tombe du président Sankara, rappelle- t-on, avait provoqué une vague de réactions d’indignation, tant au Burkina Faso qu’à travers le monde.

Cet état de fait avait provoqué le courroux du Premier ministre burkinabé qui avait promis l’ouverture d’une enquête, évoquant qu’il n’y aura pas de pitié pour les auteurs de cet acte délictueux.