Les secours composés du Génie civil, des volontaires et des sapeurs pompiers sont sur les lieux pour tenter de dégager les gravats dans l'espoir de retrouver des survivants qui seraient sous les décombres. C'est en fin de matinée et en début d'après- midi que les deux corps ont été retrouvés.
Le bâtiment qui s'est écroulé est un R+4 situé non loin des feux tricolores sur la voie qui mène au monument des martyrs. Le drame est survenu au moment où certains ouvriers étaient allés se restaurer. Un rescapé, Issa Bouda explique que c'est vers 22 heures que le drame est survenu alors que certains ouvriers venaient juste de quitter le chantier pour aller se restaurer.
M. Bouda qui dit être incapable à l'heure actuelle de dire le nombre de personnes restées sous les décombres, reconnaît cependant que le chef de chantier qui était sur les lieux, est absent depuis l'arrivée du sinistre.
Le chef d'état-major de la Brigade des sapeurs pompiers, Silas Kéita indique que ces hommes sont engagés sur deux fronts. Le premier avec des moyens légers, les secouristes tentent de retrouver des survivants. Sur le second, les secouristes emploient des moyens lourds (grues) dans la perspective de sortir des corps ou des survivants.
En attendant de connaître les causes de cet effondrement, des soupçons sont déjà portés sur la qualité des matériaux utilisés. Le directeur du contrôle des opérations d'aménagement et de construction au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, Dominique Bonkoungou doute de la qualité du dosage du béton.
« Il faudra attendre qu'il y ait des examens plus approfondis pour pouvoir tirer les conclusions qui s'imposent », a-t-il laissé entendre.
Pour l'administration centrale, les responsabilités seront situées et les coupables sanctionnés. Le ministre en charge de l'Administration du territoire, Jérôme Bougouma a dit qu'on ne peut pas construire un bâtiment R+4 en plein centre ville sans prendre en compte un certain nombre de mesures.
« Manifestement, ce chantier n'était pas aux normes et il faut que des enquêtes soient menées pour que les coupables soient punis », a-t-il conclu, ajoutant que le ministre de la Justice est déjà saisi du dossier.
