Cette pluie qui a duré sept heures, a fait remonter de mauvais souvenirs des inondations du 1er septembre 2009 chez les Ouagalais. Elle s'est surtout caractérisée par des vents violents d'une vitesse d'environ 90 km/heure, selon la météo.
Au total, 44 mm d'eau sont tombés et les dégâts enregistrés ont été importants surtout dans la commune de Bogodogo où deux personnes ont perdu la vie. Selon le maire de l'arrondissement de Bogodogo, Henri S. Kaboré, sa commune qui pleure deux morts, a aussi enregistré d'importants dégâts, notamment des maisons écroulées, des toits emportés, des arbres arrachés par le vent.
De nombreux commerçants dont les boutiques étaient implantées à proximité des arbres ont subi des dommages et certains ont failli perdre la vie. "On a échappé à la mort parce que le voisin qui était dans son kiosque, a été coincé à l'intérieur par un arbre qui est tombé et moi j'ai pu échapper", a dit Lassané Sawadogo, un commerçant.
Ce commerçant estime que la mairie devrait tailler les arbres qui ont atteint une certaine hauteur et dont le déracinement a été à l'origine d'importants dégâts.
Le maire de la commune et son équipe s'affairent à ce sujet et compte aussi prendre en charge les sinistrés de l'arrondissement qui n'ont pas d'abri.
Ders dispositions doivent être prises par les autorités, car selon les prévisions pluviométriques du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), un cumul pluviométrique supérieur ou égal à la normale est attendu dans la majeure partie des pays du Sahel avec des risques d'inondations cette année.
Le paysage de la ville de Ouagadougou a été endommagé suite à cette pluie diluvienne où des poteaux et une quarantaine d'arbres déracinés ont été dénombrés, selon un responsable de la direction des aménagements paysagers, Issa Sawadogo.
M. Sawadogo a lancé un appel aux populations afin qu'elles évitent de s'abriter sous un arbre en cas de pluie ou de vents, car les arbres en bordure des voies, sont des dangers potentiels.