Le gouvernement et le secteur privé réunis à Bobo-Dioulasso

Afriquinfos Editeur
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Placée sous le thème "Enjeux et modalités de réalisation des projets de Partenariat public-privé pour la croissance économique au Burkina Faso", cette rencontre devrait permettre aux deux parties, selon les organisateurs, de poser les bases du partenariat entre les secteurs public et privé.

C'est le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, qui a ouvert ce lundi 18 juillet à Bobo-Dioulasso, les travaux, en présence de nombreux membres du gouvernement et d'opérateurs économiques.

Instituée depuis 2000, la rencontre gouvernement-secteur privé permet à l'Etat, de recueillir chaque année les préoccupations des opérateurs économiques, afin d'y trouver des solutions.

Pour la vice-présidente de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina Faso, Alizèta Ouédraogo, le secteur privé rencontre plusieurs autres contraintes, qui entravent sa volonté d'asseoir les bases solides d'un développement socioéconomique.

Il s'agit notamment du coût élevé des facteurs de production, de la disponibilité et du coût de l'énergie, du poids de la fiscalité sur les entreprises formelles, de la fraude et des conditions d'accès au financement par les PME/PMI.

Il convient donc, selon elle, que le gouvernement poursuive ses actions visant à mettre en place un cadre juridique et réglementaire, mais aussi institutionnel d'encadrement des projets des partenariats publics privés, à relire les textes fondamentaux du commerce et à renforcer les capacités du secteur privé.

Pour sa part, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Siaka Prosper Traoré, pense que le secteur privé doit également avoir des "obligations déterminantes".

L'ouverture des travaux de cette 11e rencontre entre le gouvernement et le secteur privé a été l'occasion pour le premier ministre, Luc Adolphe Tiao, de rappeler les conséquences humaines et matérielles de la crise sociopolitique qui a secoué le pays de mars à juin 2011.

M. Tiao a salué "les opérateurs économiques qui ont accepté, dans une discipline insoupçonnée, les mesures prises par le gouvernement pour à la fois satisfaire aux attentes des citoyens sur la vie chère et le dédommagement des petits commerçants et des petites et moyennes entreprises, durement touchées par ces mouvements de vandalisme".

Pour lui, le thème de la rencontre sous-tend que la nature d'une économie de transition comme celle du Burkina Faso, impose aux deux parties, un partenariat dynamique, effectif et attractif, bâti sur la trilogie de la culture de la confiance mutuelle, de la recherche de la synergie dans l'action et enfin, de la volonté commune de créer la richesse et des emplois dans un environnement social paisible.

En cela, il faudra prendre en compte l'amélioration de l'environnement des affaires, le caractère dissuasif de la politique fiscale, la réforme de la justice, la lutte contre la corruption, la promotion d'une concurrence saine, le renforcement des capacités et le financement des initiatives privées. "Le partenariat public-privé s'annonce désormais comme une option indispensable à l'émergence du secteur privé dans notre pays", a souligné Luc Adolphe Tiao.