Un groupe parlementaire demande la lumière sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara

Afriquinfos Editeur
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Ce groupe parlementaire avec le soutien de 21 députés de l’Assemblée nationale française, en majorité socialiste, ont déposé à l’Assemblée nationale française une proposition de résolution qui vise la création d’une commission d’enquête dans l’optique de situer la responsabilité de la France dans la mort de l’ancien président Thomas Sankara.

Selon le député Me Bénéwendé Stanislas Sankara, également chef de file de l’opposition burkinabé, son groupe parlementaire est à la recherche de la manifestation de la vérité, surtout quant on est en face d’un crime aussi « abominable » que l’assassinat de Thomas Sankara.

« 24 années après sa mort, comme il n’y avait pas de manifestation de la vérité, les députés de l’opposition burkinabé ont estimé qu’il était de leur devoir d’interpeller le parlement français sur la base d’une requête », a laissé entendre Me Sankara.

Il y a des parlementaires en France, a expliqué le chef de file de l’opposition, qui ont accepté de soutenir cette requête au niveau de la commission générale des affaires étrangères pour lui demander de désigner un rapporteur conformément aux règlements de l’Assemblée nationale française.

« Cela pour que cette commission puisse faire le travail tendant à montrer la responsabilité de la France et des services français dans l’assassinat du président Thomas Sankara », a souligné Me Sankara.

Le président du Bureau exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-au pouvoir), Simon Compaoré, a estimé qu’il n’y a pas d’entrave au dossier Thomas Sankara.

« C’est un dossier qui avait déjà été examiné par la justice et il n’y a pas eu d’entraves », a laissé entendre M. Simon Compaoré, soulignant que « nous vivons dans un pays de liberté » et que Me Sankara cherche à meubler son temps avec ce dossier.

Selon M. Compaoré, le parti majoritaire (CDP) a pour programme de travailler à améliorer les conditions de vie des populations, cherché à approfondir le processus démocratique pour plus de justice sociale, plus de paix pour tout le monde.

Le 15 octobre 1987, le président du Conseil national de la révolution, Thomas Sankara, et 12 de ses compagnons avaient été tués lors d’un coup d’Etat.