Au cours d'une session extraordinaire organisée par le conseil municipal de Bobo-Dioulasso sur le bilan des dégâts constatés après la mutinerie des militaires du camp Ouezzin Coulibaly, le colonel Léon Traoré, a déclaré que le camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou a été cerné ce 14 juin, afin de récupérer chez les militaires, le matériel qu'ils ont pillé.
Cette opération de saisie des objets volés sera menée dans toutes les garnisons où il y a eu des mutineries. Selon lui, cette décision vise à atténuer les frustrations dans la ville de Bobo- Dioulasso, où la population trouvait qu'il y a eu deux poids, deux mesures dans le traitement des militaires qui se sont rebellés et ont pillé les commerces dans leur zone respective.
En effet, les mutins de Bobo-Dioulasso avaient été dépouillés tandis que ceux des autres camps n'avaient pas été inquiétés. Outre cette mesure, le colonel Traoré a annoncé que les militaires mutins de Bobo-Dioulasso seront jugés par la justice militaire qui décidera de leur sort.
Il a ajouté que certains d'entre eux ont regretté leur acte, avant de présenter les excuses de l'armée à toute la population pour les préjudices subis pendant les trois jours de mutinerie. Le commandant de la deuxième région militaire a fait aux conseillers municipaux de Bobo-Dioulasso, un bilan des dégâts causés par les mutins au sein de la caserne où des magasins de vivres, de munitions ou d'effets d'habillements ont été vandalisés.
La commune de Bobo-Dioulasso a elle aussi, fait le bilan des désastres causés par des commerçants qui avaient réagi en représailles au pillage dont ils ont été victimes. L'hôtel de ville, selon l'état des lieux présenté par le secrétaire général de la commune, Benjamin Kafando, a été mis sens dessus dessous.
Les commerçants ont saccagé le matériel de bureau, brûlé des véhicules et emporté d'importants objets. Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a déclaré pour sa part, que les commerçants seront dédommagés. Une mission est déjà présente à Bobo-Dioulasso à cet effet.
Des prêts seront accordés aux victimes, avec un délai de grâce de six mois. Selon le maire, des réflexions sont en cours quant à une gestion du matériel saisi. La question est de savoir s'il faut le restituer aux victimes ou le vendre.