Des portefeuilles ont été attribués à 36 ministres désignés, dotant enfin la première puissance économique et démographique du continent d’un exécutif ! Et comme déclaré il y a quelques mois, Muhammadu Buhari conserve le ministère du Pétrole avec Ibe Kachikwu, le patron du géant pétrolier public NNPC, qui l’assistera. On note l’entrée de deux poids lourds dans ce Gouvernement dont celle de l'ancien gouverneur de l'Etat de Lagos, Babatunde Fashola, nommé ministre de l'Energie, des Travaux publics et du Logement ; et celle de l'ex-gouverneur de l'Etat de Rivers, Rotimi Amaechi qui prend la tête des Transports. Des 36 qui forment ce nouvel exécutif, ils sont donc 24 ministres et 12 secrétaires d'Etat, dont 7 femmes.
Pour ce nouveau Gouvernement, on note des mutations et de nouvelles nominations à savoir: le portefeuille des Finances qui est désormais à la charge de KemiAdeosun, qui s’occupait encore récemment des Finances de l'Etat d'Ogun; l'ancien chef d'état-major de l'armée, Abdulrahman Dambazau qui occupe désormais le ministère de l'Intérieur ; la nomination de deux Généraux à la tête de deux ministères clés.
D’après le chef d’Etat nigérian, la mise en place du gouvernement a pris autant de temps parce qu’il voulait mener un audit général pour lutter contre la corruption, la priorité de son programme avec l’éradication de la rébellion islamiste, Boko Haram. «J’ai pris bien soin de ne pas répéter les erreurs du passé», a-t-il affirmé.Depuis sa prise de fonctions, le 29 mai 2015, Muhammadu Buhari âgé de 72 ans, n’est pourtant pas resté inactif.
Sa première préoccupation était d’endiguer la progression des combattants de Boko Haram. Il s’est alors aligné sur la volonté de ses voisins du Niger, Cameroun, Tchad à coopérer, et a effectué des voyages en France et aux Etats-Unis, son principal partenaire, dans le but d’obtenir un appui financier et technique.
Innocente A.