En vertu de la résolution 1970 adoptée à l'unanimité du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies le 26 février 2011, les autorités libyennes ont l'obligation de coopérer pleinement avec la Cour. Le 5 juillet 2011, les autorités libyennes ont été notifiées d'une demande de coopération pour la remise du suspect et du mandat d'arrêt à son encontre.
Si les autorités libyennes entendent conduire des procédures nationales à l'encontre du suspect, elles doivent soulever devant la Chambre préliminaire I une exception d'irrecevabilité de l'affaire, ainsi que le prévoient les articles 17 et 19 du Statut de Rome de la CPI. Toute décision sur la recevabilité d'une affaire demeure de la seule compétence des juges de la CPI.
Par conséquent, et contrairement à ce qui a été indiqué dans les médias, la Chambre préliminaire I de la CPI demeure saisie de l'affaire et l'obligation pour les autorités libyennes de coopérer pleinement avec la Cour reste en vigueur.