La Tanzanie n’est pas prête à reconnaitre les nouveaux dirigeants libyens

Afriquinfos Editeur
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Le vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mahadhi Juma Maalim, a déclaré à l'Assemblée nationale à Dodoma, capitale du pays est-africain, que la Tanzanie ne reconnaitra aucun régime qui vient au pouvoir via des moyens non constitutionnels, selon le journal officiel Dailynews.

Il a donné comme exemple Madagascar, rappelant qu'après la réélection de Marc Ravalomana en 2006, son gouvernement avait été dissout en mars 2009 dans un soulèvement militaire mené par Andry Rajoelina. Il a souligné que le régime existant mené par M. Rajoelina n'était pas encore reconnu par la Tanzanie.

Il a ajouté que la Tanzanie n'est pas convaincue et ne souhaite pas encore reconnaître le gouvernement libyen avant qu'il ne respecte trois critères fixées par l'UA et notamment la formation d'un gouvernement inclusif de transition qui impliquera tous les segments et tribus de Libye.

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Il a également souligné que le gouvernement de transition doit encourager la réconciliation et unir tous les Libyens dans un gouvernement inclusif en accord avec la feuille de route de l'UA sur la Libye, qui aboutira à l'organisation d'élections démocratiques, pacifiques, libres et justes dans le pays nord-africain.

Le vice-ministre a également déclaré que le gouvernement de transition doit assurer l'existence d'un parlement indépendant et des tribunaux.
Il a ajouté, cependant, qu'après avoir atteint les exigences pour la reconnaissance, la Tanzanie a reconnu les gouvernements de Mauritanie, de Guinée et du Niger, mais Madagascar n'a toujours pas réussi à atteindre ces critères.
"Nous ne pouvons reconnaître le CNT. Nous avons toujours dénoncé les événements similaires dans d'autres pays. Tant que nous ne sommes pas sûrs de la participation des Libyens dans sa formation et des officiels qui la dirigent, nous ne le reconnaîtrons pas", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la Tanzanie condamne fermement l'assassinat de l'ancien leader libyen Mouammar Kadhafi et des centaines de milliers d'autres Libyens.