La société civile congolaise réclame une enquête sur l’assassinat de Kadhafi

Afriquinfos Editeur
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Dans une déclaration publiée lundi à Brazzaville, la Caresco a indiqué que la mort de Kadhafi "ne saurait être considérée comme une banale bavure de guerre" et que son assassinat "ne saurait être considéré, loin s'en faut, comme une mort accidentelle".

"L'épilogue fortement tragique de la crise libyenne, à l'opposé du printemps arabe en Tunisie et en Egypte essentiellement pacifique, est aujourd'hui comprise comme l'aboutissement d'un objectif préalablement et consciemment défini: l'assassinat de Mouammar Kadhafi", souligne la déclaration.

Pour la Caresco, l'exécution sommaire de l'ex-leader libyen, pourtant arrêté vivant et conscient, confirme les contradictions ou la collusion annoncée entre le Pentagone et les services secrets français qui voulaient, selon la déclaration, éviter à tout prix d'offrir une tribune internationale à Mouammar Kadhafi, de peur de la transformer en une "véritable bombe atomique".

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La Cacresco a aussi marqué son étonnement face au "silence déconcertant, suite à l'assassinat d'un chef d'Etat en fonction, des organisations des droits de l'homme pourtant souvent actives en pareilles circonstances".

La Caresco a exprimé sa vive préoccupation face à ce qu'elle appelle la logique de "recolonisation subtile et même violent de l' Afrique par les puissances occidentales", soutenant que l'Afrique ne devrait pas continuer à prêter le flanc à l'humiliation, laisser les puissances occidentales faire la loi sur le continent.

"L'Afrique, hier victime de toutes sortes d'humiliation et d' oppression au nom d'une mission civilisatrice des puissances occidentales, est aujourd'hui encore victime d'une recolonisation à visage caché au nom, semble-t-il, de l'instauration de la démocratie", poursuit la déclaration de la Caresco.

Aussi appelle-t-elle l'Union africaine (UA) à prendre conscience du danger et à constituer un front uni afin de mettre définitivement un terme à la prévalence de la logique de la raison de la puissance là où devrait prévaloir, par principe, la puissance de la raison.