Le CNT enquêtera sur la mort de Kadhafi

Afriquinfos Editeur
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S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à Benghazi, M.Jalil a déclaré qu'en réponse aux requêtes internationales, le CNT a commencé à mettre en place une commission chargée d'enquêter sur les circonstances de la mort de Kadhafi après sa capture à Syrte la semaine dernière.

M. Jalil a également déclaré qu'un nouveau gouvernement par intérim devrait être formé d'ici environ deux semaines.

Bien que le chef du CNT ait déclaré l'intention d'enquêter sur les circonstances de la mort de Kadhafi, les dépouilles de l'ex-dirigeant et de son fils, Moatassem se trouvaient toujours lundi dans une chambre froide d'un marché à Misrata (ouest), où les curieux continuaient en fin d'après-midi à défiler par centaines.

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Le corps de Kadhafi, recouvert actuellement par un morceau de drap blanc où des tâches de sang sont visibles, a commencé sa décomposition. Des points de suture cousus sur le côté gauche de sa poitrine sont visibles. Les gardes postés devant la chambre froide n'ont pas pu révélé aux reporters de Xinhua l'origine de ces points de suture, mais certains ont dit qu'un enterrement pourrait avoir lieu "demain (mardi)".

Lors de la conférence de presse tenue lundi, M. Jalil a aussi indiqué aux journalistes qu'un nouveau gouvernement par intérim libyen devrait être formé d'ici environ deux semaines.

M. Jalil, autrefois ministre de la Justice sous le régime de Kadhafi, a prôné pour une version "modérée" de l'Islam dans le pays, ajoutant qu'il "voulait assurer à la communauté internationale qu'en tant que Libyens nous sommes musulmans, mais musulmans modérés".

Kadhafi, qui a dirigé la Libye d'une main de fer, a été capturé vivant avec son fils Moatassem jeudi dernier lorsque les forces du CNT ont pris le contrôle complet de sa ville natale, Sirte. Les circonstances de leurs morts restent cependant toujours floues.

La famille de Kadhafi a demandé la remise des corps pour un enterrement rapide à Sirte selon les traditions islamiques. La demande a été rejetée par le CNT, qui reste divisé sur le rite, le temps et le lieu de l'enterrement de Kadhafi.

Vendredi, l'organe des droits de l'Homme de l'ONU a appelé à l'ouverture d'une enquête sur la mort de Kadhafi.

Deux vidéos sont apparues sur les chaînes de télévision: la première vidéo montrant Kadhafi capturé, blessé mais vivant avec des traces de sang sur son visage, emmené par des combattants dans un camion; et la deuxième vidéo montrant le corps de Kadhafi criblé d'une balle au front et allongé sur les genoux d'un combattant.

La mort mystérieuse de Kadhafi a déjà ébranlé la crédibilité du CNT. Selon Mishan al-Jbouri, propriétaire d'une chaîne de télévision pro-Kadhafi basée en Syrie, après que le monde entier ait vu la façon horrible dont Kadhafi a été tué, aucun pays ne risquera de remettre le reste de la famille au CNT.

Cependant, lundi, le porte-parole de l'ONU Oana Lungescu a indiqué que l'Otan n' avait pas l' intention de déployer des forces aux alentours de la Libye.

"Une opération très complexe, telle que United Protector (…) ne peut pas être démarrée ou arrêtée comme un interrupteur. Cela prend un certain temps. Mais il n' y a aucune intention de maintenir des forces armées chez les voisins de la Libye après la fin de l' opération", a déclaré lors d' un point de presse la porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu.

Ses remarques interviennent après que le secrétaire général de l'ONU Anders Fogh Rasmussen ait déclaré vendredi dernier la fin de la mission de l'OTAN en Libye pour le 31 octobre prochain.

Le Conseil de l' Atlantique Nord, principal organe décisionnel de l' OTAN, a prs vendredi dernier une décision préliminaire de mener l' actuelle mission de l' alliance en Libye jusqu' à la fin du mois, et une décision formelle devrait être prise d' ici quelques jours.

Lors du même point de presse, le général Charles Bouchard, commandant de la mission de l' OTAN en Libye, a indiqué qu' il était aux forces du Conseil national de transition (CNT) de répondre à une éventuelle résistance du reste des forces pro-Kadhafi.