La mort de Kadhafi soulève à travers le monde des espoirs d’un retour à la paix en Libye

Afriquinfos Editeur
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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré que la mort de Kadhafi et la fin des combats dans le pays d'Afrique du Nord marquaient "une transition historique pour la Libye".

Mais "le chemin qui reste à parcourir pour la Libye et son peuple sera difficile et semé de défis", a souligné le chef de l'ONU.

"Les combattants des deux camps doivent déposer les armes et faire la paix", a-t-il dit avant de noter : "Le temps est venu pour l'apaisement et la reconstruction, pour la générosité d'esprit et non la vengeance."

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Dans une déclaration de la Maison Blanche publiée jeudi, le président américain Barack Obama a lui aussi souligné que le "chemin menant à la démocratie complète" serait "long et sinueux" et que le peuple libyen avait "une grande responsabilité" à assumer pour construire une "Libye incluant les diverses composantes du pays, tolérante et démocratique, qui puisse se dresser comme l'ultime rejet de la dictature de Kadhafi."

Les Etats-Unis agiront en partenaire du gouvernement intérimaire libyen, a assuré M. Obama, avant d'appeler à une transition rapide vers des élections démocratiques.

De son côté, l'Elysée, siège de la présidence française, a indiqué dans un communiqué que "la libération de Syrte doit marquer, conformément aux engagements pris par le Conseil national de transition, le début du processus agréé par le CNT pour établir en Libye un système démocratique dans lequel toutes les composantes du pays auront leur place et où les libertés fondamentales seront garanties".

La chancelière allemande Angela Merkel a salué la mort de l'ancien dirigeant libyen, estimant que cela allait permettre à la Libye de "lancer des réformes démocratiques pacifiques". Elle a souligné que l'Allemagne soutiendrait la Libye sur son chemin vers la démocratie, vers l'Etat de droit et la réconciliation nationale.

Le secretaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a appelé les forces politiques et les responsables libyens à s'unir et à construire un pays qui réponde aux aspirations du peuple libyen. La Ligue arabe souhaite soutenir les Libyens pendant la période de transition, a-t-il affirmé.

"La guerre est finie", a pour sa part déclaré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, qui a utilisé la locution latine "sic transit gloria mundi" (ainsi passe la gloire du monde) pour commenter la mort de Kadhafi.

En Afrique du Sud, le ministère des relations internationales et de la coopération a réitéré la position de son pays selon laquelle à travers des élections démocratiques ouvertes à tous ans conformes à la feuille de route annoncée par le CNT, une solution pacifique pour la Libye pourrait être garantie.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a pour sa part déclaré lors d'une conférence de presse que son pays souhaitait que le peuple libyen trouve la paix et la réconciliation après "cette période sombre dans la vie du pays".

L'Egypte a exprimé son espoir de voir s'ouvrir un "nouveau chapitre" en Libye et s'est engagée à accorder son soutien à la reconstruction de ce pays africain.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg espère quant à lui que la Libye deviendra stable et élira un gouvernement responsable par la voie démocratique.

La Bulgarie a souhaité que "la mort de l'ancien dirigeant libyen annonce la fin des souffrances du peuple libyen et le début d'une nouvelle ère dans laquelle les citoyens libyens puissent vivre sans peur ni humiliation dans un pays uni et prospère".

La Corée du Sud a félicité le peuple libyen d'avoir réalisé "une transition historique" et espéré que l'unité nationale et la reconstruction puissent être réalisées de manière pacifique et démocratique.