Hillary Clinton et les leaders du CNT discutent de la reconstruction de la Libye

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une conférence de presse conjointe dans la capitale Tripoli organisée après leur rencontre, le chef du conseil exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, a déclaré que les deux parties se sont mises d'accord pour former un comité conjoint sur les relations bilatérales.

Mme Clinton, qui est arrivée mardi à Tripoli, a déclaré que le comité est salué par les Etats-Unis et examinera « les priorités fixées par les Libyens eux-mêmes ».

« C'est le moment de la Libye. C'est la victoire de la Libye. Et le futur vous appartient », a souligné Mme Clinton.

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Confirmant que les deux parties travaillent ensemble pour rapatrier les milliards de dollars d'avoirs gelés, Mme Clinton a déclaré que la première chose sur laquelle il fallait actuellement se concentrer en Libye c'était la sécurité.

« Je suis ravie d'annoncer que nous allons injecter encore plus d'argent pour aider la Libye à sécuriser et à détruire les stocks dangereux d'armes », a-t-elle fait savoir, indiquant qu'au total 40 millions de dollars américains seront alloués à cette cause. Elle a ajouté qu'ils travailleront également ensemble pour détruire les armes chimiques que possèderait le régime déchu de Mouammar Kadhafi.

Par ailleurs, Mme Clinton a souligné l'importance d'unifier les milices sous commandement national. Elle a ajouté que les membres de toutes les milices devaient « voir le bénéfice d'entrer dans le nouveau gouvernement ».

De plus, Washington augmentera sa coopération économique avec Tripoli, renforcera les échanges éducatifs et culturels ainsi que son engagement auprès de la société civile, a déclaré la secrétaire d'Etat, qui a également promis d'envoyer les blessés graves dans des centres médicaux spécialisés aux Etats-Unis.

Mais les deux parties ne semblent pas encore avoir atteint un consensus dans l'affaire Lockerbie, dans laquelle un Libyen a été inculpé.

Alors que le CNT a déclaré le mois dernier qu'Abdel Basset al- Megrahi, principal accusé dans l'affaire de l'attentat de 1988 qui a fait 270 morts parmi les passagers civils (pour la plupart américains) d'un avion au-dessus de l'Ecosse, ne devait pas être rejugé car l'affaire était close, Mme Clinton a souligné que les Etats-Unis estiment que M. al-Megrahi n'aurait jamais dû être libéré.

M. al-Megrahi était emprisonné en Ecosse avant d'être libéré en 2009 en raison de son état de santé.

Pour Mme Clinton, il s'agit « d'une affaire non classée ».

La visite de Mme Clinton, après celle du ministre britannique des Affaires étrangères William Hague lundi, intervient alors que les combattants du CNT tentent de prendre définitivement les derniers bastions kadhafistes, Bani Walid et Syrte.