Bien que la mission en Libye soit "proche à sa fin", les ministres de la défense du bloc ne devraient pas décider de mettre fin à cette mission car des menaces pour les civils continuent d'exister dans le pays, a prévenu le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, avant la réunion.
"Nous examinerons l'opération sur une base régulière, donc nous sommes prêts à y mettre fin dès que la situation le permet", a déclaré M. Rasmussen.
Le nouveau secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, qui participe pour la première fois à une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN, a affirmé mardi que "les combats doivent cesser" sur le terrain avant que l'OTAN ne puisse entamer son retrait.
Se félicitant du succès de la mission de l' OTAN en Libye, M. Rasmussen a néanmoins reconnu que des faiblesses des pays européens sur le plan militaire se sont laissées remarquer au cours de cette opération, notamment le manque des capacités en matière de renseignement, de surveillance aérienne et de ravitaillement aérien.
"Les alliés européens et le Canada ont mené l'effort. Mais cette mission ne peut pas se poursuivre sans les capacités que seuls les Etats-Unis peuvent offrir. Par exemple, les drones, les avions de ravitaillement et de renseignement", a dit M. Rasmussen.
Dans un contexte d'austérité financière, les ministres de la Défense de l'OTAN examineront les moyens de développer les capacités militaires d' après le slogan "défense intelligente" de M. Rasmussen, qui vise à pousser les alliés à partager les ressources militaires.
Le chef de l'OTAN, Leon Panetta et le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero devraient annoncer un accord sur le développement de nouvelles capacités de l'alliance en marge de la réunion de mercredi.
Outre le dossier libyen, les ministres de la Défense se pencheront également sur les opérations militaires en Afghanistan, où les talibans avaient lancé en septembre des attaques contre le quartier général des forces de l'OTAN et l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul.
L'OTAN a commencé le processus de transfert de la sécurité aux forces afghanes cette année avec pour objectif de l'achever avant la fin de 2014.
M. Rasmussen a indiqué que cette tâche restait "entièrement sur la bonne voie", faisant remarquer que les forces afghanes assuraient déjà la sécurité d'un quart de la population du pays.
