15 morts et 35 blessés dans un double attentat contre l’Académie militaire de Cherchell

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Vendredi, moins de dix minutes après la rupture du jeun, deux kamikazes, dont l'un à bord d'une moto, se sont fait exploser devant l'entrée du mess des officiers de l'Académie inter armes de Cherchell, qui est l'académie militaire la plus importante de l'Algérie.

Le premier attentat a eu lieu à 19h40 locales (18h40 GMT) devant l'entrée du mess. L'explosion fait sortir tous les militaires, qui se trouvaient à l'intérieur de l'académie. C'est le moment que choisi le deuxième terroriste kamikaze, pour foncer à bord d'une moto bourrée d'explosifs sur les présents, provoquant un véritable carnage.

Il s'agit de l'attentat kamikaze le plus meurtrier en Algérie depuis plusieurs années.

- Advertisement -

Plus d'une heure après l'explosion des ambulances continuaient encore à transporter les blessés vers les hôpitaux de Sidi Ghiles et de Tipaza. Les cas les plus graves ont été évacués vers l'hôpital d’Ain Naadja, à Alger.

Depuis l'avènement du terrorisme, au début des années 90, c'est la première fois que l'Ecole militaire des Cherchell est ciblée. Selon des informations concordantes, les services de sécurité ont réussi, il y a quelques jours à démanteler un réseau de soutien terroriste dans la région.

Le 14 août dernier, un attentat terroriste avait ciblé un commissariat de police au centre ville de Tizi Ouzou (à environ 100 kilomètres à l'est d'Alger), faisant 33 blessés "légers" (18 policiers et 15 civils), selon l'agence de presse officielle APS.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait revendiqué l'attentat de Tizi Ouzou dans un communiqué sur l'internet.

Au cours des années 1990, les islamistes armés des groupes extrémistes algériens ont lancé fréquemment des attaques contre l'armée, la police, ainsi que les cibles gouvernementales et civiles.

Ces dernières années, la situation sécuritaire dans ce pays producteur de pétrole et de gaz s'est améliorée, et le nombre d'attaques a diminué considérablement grâce au renforcement des efforts de la lutte antiterroriste et à l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, mais des attaques sporadiques ont été menés par des islamistes armés contre les forces de sécurité, causant des morts et blessés.