Huit réfugiés ont été tués et une dizaine d'autres ont été blessés après que les soldats du gouvernement ont tiré sur des réfugiés affamés qui tentaient de piller la nourriture dans un camp de Mogadiscio pour les personnes ayant fui la sécheresse au sud de la Somalie.
Le Premier ministre somalien, Abdiweli Mohamed, qui a visité le camp Badbado quelques heures après la fusillade, s'est dit attristé par cet incident et a promis d'ouvrir une enquête sur les meurtres, soulignant que toute personne responsable recevra « la punition la plus dure que prévoit la loi ». « Je suis vraiment navré d'apprendre l'incident d'aujourd'hui du pillage de l'aide alimentaire. C'est un acte criminel et mon gouvernement ne tolèrera jamais qu'un tel crime ait lieu dans un camp de PDI », a déclaré le Premier ministre lors d'une visite dans le camp.
Le gouvernement somalien, qui contrôle le camp destiné aux déplacés de la sécheresse et qui abrite près de 4500 familles, a annoncé avoir mis en place un comité d'enquête sur ce drame.
L'enquête sera menée par de hauts-dignitaires, notamment le maire de Mogadiscio, le commissaire de police, et le chef des renseignements, selon le gouvernement.
Des centaines de réfugiés ont quitté le camp après cette terrible fusillade et ont rejoint les milliers d'autres dans d' autres camps établis dans la capitale en guerre. Certains réfugiés auraient même trouvé refuge sur les trottoirs des principales rues de la ville.
La Somalie est le pays le plus touché par la sécheresse dans la Corne de l'Afrique où, selon l'ONU, près de 11,3 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence.
