L’ONU appelle les parties à un cessez-le-feu et à trouver une solution politique

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« Comme nous l'avons signifié à plusieurs reprises, un cessez- le-feu doublé d'arrangements transitionnels qui répondent aux aspirations du peuple libyen constituent la seule solution à la crise en Libye », a dit jeudi B. Lynn Pascoe devant le Conseil de sécurité.

« Il est décisif que la communauté internationale parle d'une seule voix au travers de l'envoyé spécial du secrétaire général dans le but de parvenir a une solution politique », a-t-il ajouté.

Sur le plan militaire, le secrétaire général adjoint aux affaires politiques a constaté que la situation avait peu évolué, cinq mois après le début des combats entre les forces du gouvernement de Tripoli et celles de l'opposition soutenues par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

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Au plan politique, M. Pascoe a souligné que le Conseil national de transition (CNT), basé à Benghazi, avait récemment conditionné l'établissement d'une nouvelle entité de transition au départ du régime en place.

« Le 25 juillet dernier, le CNT a indiqué à l'envoyé spécial du secrétaire général, M. Abdul Ilah Al-Khatib, que la réponse aux aspirations légitimes du peuple libyen devait être l'unique objectif de négociations entre les parties, des pourparlers sérieux ne pouvant débuter qu'une fois obtenu le départ du colonel Mouammar Al-Qadhafi », a-t-il indiqué.

M. Pascoe a ajouté que, le 26 juillet, le Premier ministre de la Libye, M. Baghdadi Al-Mahmoudi, avait réitéré à l'envoyé spécial la position de son gouvernement, à savoir que le processus politique doit inclure le dirigeant libyen. Il a ajouté que le Premier ministre avait également demandé à l'OTAN de cesser les opérations militaires lancées par l'Alliance après l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, compte tenu de leur impact néfaste sur la vie quotidienne des civils.

Le secrétaire général adjoint aux affaires politiques a fait le point sur la situation humanitaire, en indiquant que le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis le début du conflit dépassait les 630.000. Saluant la générosité du gouvernement de la Tunisie, qui a accueilli de nombreux réfugiés, il a également salué les efforts déployés pour l'assistance aux déplacés fournis sans relâche par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les institutions de l'ONU.

« L'appui de la communauté internationale demeure toujours nécessaire », a-t-il insisté.

« L'approche du ramadan rend plus urgent de répondre aux besoins humanitaires de tous les Libyens », a-t-il ainsi souligné, avant de faire savoir que le secrétaire général avait transmis aux comités de sanctions du Conseil de sécurité les demandes du gouvernement et du Conseil national de transition de « lever le gel des avoirs qui pèse », selon eux, sur la distribution des biens de première nécessité.

Enfin, pour ce qui est du suivi de la mise en oeuvre des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, M. Pascoe a annoncé que le panel d'experts du secrétaire général soumettrait, le 10 août, un rapport intérimaire aux comités de sanctions concernés.

Rappelant que le Panel a été chargé de réunir et d'examiner des informations transmises par les États Membres, des organes de l'ONU et des organisations régionales sur l'application des mesures prévues par ces résolutions.