L'ECOSOC a tenu une table ronde sur le rôle de l'ONU et de la communauté internationale dans l'aide apportée au gouvernement de ce nouveau pays pour gérer la transition. Cette réunion a lieu une semaine après la déclaration d'indépendance du Soudan du Sud et quelques jours après qu'il soit entré officiellement aux Nations Unies en tant que 193ème État Membre.
Le Vice-Président du Conseil économique et social (ECOSOC), Gonzalo Gutiérrez Reinel, a affirmé qu'il "incombe maintenant à la communauté internationale d'appuyer les efforts du Gouvernement et du peuple du Soudan du Sud".
Depuis Djouba, d'où il intervenait par vidéo conférence, le Ministre des affaires étrangères du Soudan du Sud, Gier Chang Aluong, a appelé la communauté internationale à apporter l'aide nécessaire aux autorités du nouvel État en matière de renforcement des capacités et notamment en matière de sécurité.
Le Ministre des Affaires étrangères du Soudan du Sud a mis en garde contre le risque de reprise des conflits aux frontières du pays, notamment à la frontière avec le Kenya. La Coordonnatrice résidente adjointe de l'action humanitaire des Nations Unies pour le Soudan du Sud, Lise Grande, a confirmé le risque en déclarant que "depuis le referendum d'autodétermination, il y a eu plus de 630 incidents et plus de 270 000 personnes ont été déplacées".
"Le maintien d'une grande opération humanitaire sur place est nécessaire que 80% des services de base ne sont pas assurés par le Gouvernement", a déclaré Lise Grande. Il faut donc pouvoir transférer ces services vers des organismes gouvernementaux.
L'Ambassadeur Stanislas Lumumba, représentant du Soudan du Sud a reconnu que la tâche était ardue mais qu'il existait une volonté ferme pour la consolidation des institutions, de la sécurité et du développement durable. "Cette période de transition ouvre de nouvelles perspectives pour une transition d'une situation humanitaire à celle du développement", a-t-il déclaré. La transition ne pourra réussir qu'à partir d'une stratégie nationale claire pour garantir la cohérence.