Dans un article publié sur le site internet de "The Washington Post" samedi, le chef de la diplomatie américaine a déclaré qu"il y avait raison d'espérer de voir un avenir meilleur se dessiner — si le peuple et les dirigeants du Soudan et du Sud-Soudan s'engagent à travailler conjointement pour un avenir meilleur".
Elle a décrit: "l'indépendance du Sud-Soudan et une paix durable entre les deux régions comme inévitable. Des décennies de guerre ont engendré une profonde méfiance des deux côtés et des problèmes d'ordre social, politique et économique importants. Les deux pays devraient prendre des mesures décisives pour consolider leurs relations".
La guerre civile de deux décennies entre le nord et le sud du Soudan a pris fin en 2005 lors de la signature d'un accord de paix, prévoyant un référendum en janvier cette année dans lequel les habitants du Sud-Soudan ont voté à majorité écrasante pour la séparation.
Pourtant, de nombreuses questions importantes restent non résolues, dont la démarcation frontalière, le statut de la région d'Abyei riche en pétrole, le partage des revenus du pétrole, de la dette extérieure et de la citoyenneté. Toutes ces questions provoquent des craintes d'une retour éventuel à la guerre.
Mme Clinton a appelé les deux pays voisins à retourner "rapidement" à la table des négociations et à terminer le travail inachevé de l'accord de paix global signé en 2005, qui a expiré avec l'indépendance totale du Sud-Soudan samedi.
"Cela signifie le règlement des questions en suspens liées aux finances, au pétrole, à la citoyenneté, la démarcation des régions frontalières restantes, et l'application totale de leur accord sur les arrangements temporaires pour la région d'Abyei contestée, qui est située le long de la frontière du Soudan et du Sud-Soudan, dont le redéploiement de toutes les forces militiares soudanaises", a-t-elle écrit.
Elle a aussi appelé le Sud-Soudan à résoudre ces problèmes internes relatifs "à la pauvreté, à l'éducation, à la question de l'accès aux soins médicaux et la présence continue de groupes de milice armés".
"Pour réussir, le Sud-Soudan devra former un gouvernement efficace, démocratique respectant les Droits de l'Homme et devra fournir des services avec transparence et la responsabilité", a-t-elle écrit.