M. Medelci qui s'exprimait à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, devant des journalistes à l'issue de la réunion à huis clos des Chefs d'Etat et de gouvernement africains sur la crise libyenne, a expliqué que la Décision arrêtée par le Sommet " permet d'identifier les différentes étapes devant aboutir à une solution politique qui facilitera aux libyens de choisir eux-mêmes leurs institutions".
La 17ème sommet de l'UA a rendu publique vendredi une déclaration, appelant à la "volonté politique" des parties impliquées dans le conflit libyen et également proposé la convocation immédiate de négociations sous les auspices de l'organisation et des Nations Unies. La déclaration a réaffirmé l'engagement de l'UA dans une solution politique à la crise permettant de "répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen et de préserver l'unité et l'intégrité territoriale du pays".
Tout en soulignant que la crise libyenne "a mobilisé pendant de longues heures les chefs d'Etats et de gouvernement africains présents au Sommet, pour examiner la situation prévalant dans ce pays et pour dégager une position africaine à ce sujet, M. Medelci a soutenu que le document adopté "constitue une proposition du Sommet aux deux parties libyennes en conflit".
Les étapes qui ont été définies, a ajouté M. Medelci, " s'articulent d'abord sur une décision de cessez-le-feu immédiat, une trêve humanitaire et la consolidation du cessez-le-feu à travers un mécanisme de contrôle auquel participe les Nations Unies et l'UA".
"Ce cessez-le-feu devrait permettre aux Libyens d'engager un dialogue national et d'initier, une période de transition qui ne dépasse pas les 30 jours, à travers la mise sur pied d'un gouvernement intérimaire qui devrait prendre en charge la préparation des élections", a-t-il ajouté.
Ces élections "vont permettre aux Libyens de choisir leurs représentants et de mettre sur pied des institutions et de nouveaux responsables", toujours selon le chef de la diplomatie algérienne.
M. Medelci a souligné que la nouveauté de cette démarche réside dans le fait qu"'elle tient compte de la Feuille de route de l'UA soutenue par l'Algérie dès le départ".
Il a également expliqué que la nouveauté de cette démarche qui confirme la Feuille de route de l'UA "et la précise", se situe aussi dans le fait qu"'elle tient en compte des positions des autres parties, à savoir l'ONU, la Ligue Arabe et l'Organisation de la Conférence islamique".
Tout en considérant que la solution en Libye "sera l'oeuvre des Libyens eux-mêmes", M. Medelci a indiqué que ce document sera soumis, dès aujourd'hui, aux deux partis en conflits.
Il a enfin exprimé son optimisme quant à une issue politique prochaine à la crise libyenne.