Crise libyenne: La Tunisie en contact avec les deux parties en conflit

Afriquinfos Editeur
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« Sur le plan politique, nous avons toujours gardé la même distance avec tous nos amis libyens. Les libyens, pour nous c'est des frères. De quelque tendance qu'ils soient, nous traitons avec tout le monde, nous recevons tout le monde, nous traitons sur le plan médical les blessés des deux côtés et nous gardons les contacts avec les deux belligérants dans l'intérêt de la Libye », a-t-il dit en marge du 17e sommet de l'Union africaine (UA) qui s' ouvre jeudi à Malabo en Guinée équatoriale.

« Nous gardons les contacts avec les deux belligérants dans l' intérêt de la Libye, dans l'espoir que cette guerre fratricide va s'arrêter et que le souhait du peuple libyen sera exaucé et réalisé, le souhait pour la démocratie, la paix et la prospérité », a poursuivi le chef de la délégation ministérielle tunisienne à ce rendez-vous des dirigeants du continent.

A l'en croire, la Tunisie a accueilli, en marge de la crise humanitaire libyenne, plus de 500.000 personnes, des Libyens et des ressortissants d'autres pays tels que le Tchad, le Soudan, le Bengladesh, la Chine, etc. « La grande majorité de ces gens-là sont déjà repartis chez eux. Seulement, il nous reste encore plus de 100.000 Libyens qui ont fui le conflit en Libye et la majorité de ces gens-là sont abrités par des familles tunisiennes dans le Sud du pays ».

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En outre, « il y a à peu près 5.000 nationaux africains, essentiellement de pays qui sont déchirés par la guerre ou qui connaissent des perturbations sur le plan de la sécurité comme la Somalie, l'Erythrée, relativement aussi la Côte d'Ivoire et qui restent encore en Tunisie et qui sont assistés par des organisations internationales et par la société civile tunisienne », a encore indiqué M. Nouicer.

« C'est une crise humanitaire qui est relativement bien gérée grâce à l'élan de générosité que le Tunisien a manifesté vis-à-vis de ces gens-là », a-t-il du reste précisé.

S'agissant du sommet de Malabo où il conduit la délégation ministérielle de son pays comme en janvier à Addais-Abeba, il a souligné que « ce sommet se tient au moment où une partie de l' Afrique qui est essentiellement l'Afrique du Nord connaît des changements rapides et profonds. Il est très utile pour que toute l'Afrique regarde ces situations et analyse les progrès et appuie les transformations démocratiques qui se réalisent en Afrique du Nord ».

A ces assises, la Tunisie propose la création d'un centre d’excellence des technologies de l'information et de la communication à Tunis pour le l'ensemble du continent.