Des contacts indirects sont en cours entre Benghazi et Tripoli

Afriquinfos Editeur
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"Des contacts sont en cours par le biais d'intermédiaires", a indiqué M. Chamman, porte-parole du CNT, organe représentatif de la rébellion libyenne basé à Benghazi (ouest).

"Ces négociations ne sont jamais directes", mais se font "par le biais d'intermédiaires" et se déroulent parfois en Afrique du Sud, parfois à Paris, où un représentant du régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait été dépêché, a précisé M. Chamman.

Ces contacts n'ont pas fait dévier les rebelles de leur principale revendication initiale : le départ du dirigeant libyen.

"Nos conditions demeurent invariables : la participation de Kadhafi et des membres de sa famille à un futur gouvernement est totalement exclue", a souligné le porte-parole du CNT.

"Nous considérons qu'il doit se résigner à partir, ou bien accepter une mise en retraite dans une zone reculée de la Libye", a-t-il dit.

Le soulèvement en Libye a pris de l'ampleur depuis le 17 février 2011, suite à un appel national à la révolte. Il cherche à mettre fin au règne de Kadhafi, qui est à la tête du régime libyen depuis 1969.

La capitale libyenne et sa région restent à ce jour sous le contrôle des forces pro-Kadhafi, et ce en dépit des bombardements aériens de l'OTAN dont l'intervention en faveur des rebelles libyens a débuté en mars dernier.

M. Chammam a également promis que la rébellion libyenne poursuivrait leur combat même si l'OTAN suspendait son intervention militaire. "Nous continuerons à nous battre jusqu'au bout", a-t-il dit.

Quant à l'après-Kahdafi, l'objectif du CNT est "d'assurer une transition la plus transparente et démocratique possible", a déclaré M. Chammam, reconnaissant deux défis importants : " l'organisation d'élections et l'élaboration d'une nouvelle Constitution".

Le porte-parole a également fait savoir que "les 32 membres du CNT, (lui) y compris, se sont engagés à ne pas participer à la vie politique du pays durant les quatre années qui suivront la chute de Kadhafi, afin d'éviter les conflits d'intérêt".