Le Nord et le Sud du Soudan saluent l’accord sur la démilitarisation d’Abyei

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Les représentants du Soudan et du Sud du Soudan auprès de l'ONU ont favorablement accueilli lundi à New York l'accord sur la démilitarisation de la région controversée d'Abyei, riche en pétrole, mais ont échangé des accusations amères sur le lancement des violences à Abyei et sur un autre champ de bataille.

La démilitarisation temporaire d'Abyei sera effectuée sous la supervision de casques bleus éthiopiens, ont indiqué des fonctionnaires de l'ONU.

L'accord a été annoncé au Conseil de Sécurité de l'ONU par Thabo Mbeki, président de la Commission d'application de haut niveau de l'Union africaine sur le Soudan (AUHIP), lors d'une téléconférence.

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Selon Daffa-Alla Elhag Ali Osman, le représentant permanent du Soudan auprès de l'ONU, l'accord est une "bonne nouvelle", et démontre la détermination du gouvernement de Khartoum à résoudre tous les problèmes non résolus au Soudan.

De son côté, Ezekiel Lol Gatkuoth, chef de la mission du Sud-Soudan auprès des Etats-Unis et de l'ONU, a indiqué que le Sud-Soudan se félicitait de l'accord.

Selon les termes de l'accord, "Abyei n'aura plus un statut administratif spécial sous la présidence de la République du Soudan, mais sera placée sous la supervision du président du Sud-Soudan et du président de la République du Soudan", a-t-il dit.

En plus d'Abyei, un litige porte sur l'Etat du Kordofan-sud, producteur de pétrole, où des combats entre les Forces armées soudanaises (SAF) et l'Armée de libération du peuple du Sud-Soudan (SPLA) se déroulent depuis le 5 juin.

"Nous demandons au Conseil de sécurité de l'ONU d'insister sur la signature immédiate d'un accord pour mettre fin aux hostilités", a dit Gatkuoth.

"Khartoum doit également autoriser l'accès aux agences humanitaires pour aider ceux qui ont été déplacés. Sans une action immédiate et ferme du Conseil de sécurité, la situation au Kordofan-sud risque de se transformer en un nettoyage ethnique et éventuellement en génocide", a-t-il averti.

Osman a plaidé pour les actions des SAF dans la région, accusant la SPLA du déclenchement des violences.

"C'est pourquoi les forces armées soudanaises sont entrées au Kordofan-sud, afin de mettre fin aux violations horribles de la SPLA, qui ont conduit au meurtre de centaines de personnes innocentes et au déplacement de milliers de civils de cette région", a dit Osman à la presse.

Lundi, l'envoyé de l'Union africaine et ancien président sud-africain Thabo Mbeki a déclaré au Conseil de Sécurité, lors de la téléconférence, que le Nord et le Sud étaient sur le point d'entamer des discussions sur le Kordofan-sud pour y trouver une solution politique et sûre.