Bras de fer politique au Faso: Les bémols indirects de la Cour de justice de la CEDEAO

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Un verdict dans lequel elle donne raison aux partisans de Blaise Compaoré. La Cour estime que l’ancienne majorité présidentielle ne devrait pas être exclue des prochains scrutins : présidentiel  et législatif. Or, c’est l’une des clauses du nouveau Code électoral, adopté par la transition en avril dernier.

Les grands ténors de l’ex-majorité présidentielle avaient vigoureusement protesté lors de l’adoption  du texte qui les empêchait de participer au processus électoral d’octobre prochain. Les proches de l’ancien président ont donc fait recours à la Cour de justice de la CEDEAO qui vient de trancher en leur faveur.

 Selon cette Cour, le nouveau Code électoral burkinabè viole le droit de chacun à participer à une élection comme le prévoit la législation internationale. La CEDEAO demande au Burkina Faso de lever  les barrières qui empêchent les membres du régime Compaoré de se présenter aux prochains scrutins. Ces derniers avaient soutenu l’ancien président  burkinabè dans son projet de modification de la constitution.

La cour de justice de la CEDEAO n’affirme pas cependant que tout le monde pourrait se présenter aux élections d’octobre prochain. Elle précise qu’il peut y avoir des restrictions, mais qui ne concernent que les dirigeants de l’Etat qui étaient au pouvoir au moment des faits. L’avocat des plaignants s’est félicité de la décision de la Cour.

 L’avocat de l’Etat Burkinabè lui, prend acte de la décision de la CEDEAO, mais ne l’interprète pas non plus comme une condamnation pure et simple. Selon Me Guy Hervé Kam, le Burkina Faso est juste «interpellé. Ce qu’on nous demande, c’est simplement de recadrer la loi, pour qu’il n’y ait pas d’exclusions massives», a-t-il expliqué.

En théorie, l’Etat ne peut faire appel. Il n’a pas le choix. Le Burkina va-t-il respecter la décision de la Cour de justice de la CEDEAO?

I. N.