Blanchiment d’argent et terrorisme : "La Cedeao laxiste" (experts)

Afriquinfos Editeur
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"Beaucoup de défis restent à relever", a estimé le directeur général du Giaba, Dr Abdullahi Shebu, soulignant notamment la "faible volonté politique d'adopter et de mettre en œuvre les solides dispositifs de la loi sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme". Selon Abdullahi Shebu qui intervenait à la réunion du comité interministériel de son institution, la lutte contre ce "fléau" est également plombée par le manque de ressources et de "priorités concurrentes"  en termes de fonds et de main-d'œuvre qualifiée de la part des organismes de réglementation et des opérateurs.

 "Les rares données existantes ne sont ni qualitatives, ni exhaustives et ni disponibles au moment opportun", a-t-il encore déploré.

 Au nom de ses pairs, le ministre ivoirien de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, a appelé à une synergie des efforts pour faire reculer "le mal". Pour Hamed Bakayoko, l'efficacité de la lutte dépend de "la mise en place d'un ensemble cohérent de mesures, prenant en compte les aspects institutionnels, juridiques et opérationnels ainsi que la nécessité de disposer d'instruments techniques et d'une expertise pointue". Il a proposé "une approche régionale intégrée avec l'appui des partenaires internationaux permettant de mutualiser les expériences et d'accroître les chances de succès". La réunion du comité interministériel fait suite à celle des experts qui a clos ses portes vendredi.