Ce n’est pas un Twitter parallèle : en fait, le phénomène se produit sur le réseau social que chacun connaît. Mais la communauté noire virtuelle qui s’est créée autour de l’oiseau bleu, surtout aux Etats-Unis, a incroyablement gagné en cohésion et en influence.
D’influence, Black Twitter n’en manque pas. Récemment, dans l’affaire Trayvon Martin qui a enflammé l’opinion tout l’été sur les questions raciales, la communauté a encore frappé fort en se rendant responsable (non sans fierté) de l’échec d’un contrat de publication que la jurée B37 était sur le point d’obtenir pour un livre qu’elle comptait publier. Cette jurée s’était illustrée par son soutien à l’accusé, George Zimmerman.
Wikipédia définit Black Twitter comme « une identité culturelle sur le réseau social Twitter, qui traite des questions tenant à cœur à la communauté noire, principalement celle des Etats-Unis d’Amérique ». D’après l’Encyclopédie en ligne, Black Twitter se distingue particulièrement par sa capacité à entraîner « un large panel de changements socio-politiques ».
L’Afrique du sud s’y met
Un phénomène similaire est en train de se développer en Afrique du Sud, comme l’évoque Kenichi Serino dans son livre ‘The Christian Science Monitor’. Là aussi, l’influence des utilisateurs formant une véritable communauté y est impressionnante.
Le Black Twitter sud-africain a cela de particulier qu’il mêle les 11 langues officielles du pays. Ainsi, sur une base d’anglais, on y voit surgir des mots en zoulou, en xhosa ou en sesotho. Le phénomène n’y est pas encore aussi fort qu’en Amérique, notamment à cause de l’accès à internet beaucoup plus limité.
Unathi Kondile (@UnathiKondile) explique en quoi Black Twitter a tant de valeur, justifiant son succès écrasant : « c’est une plateforme virtuelle gratuite où les voix des Noirs peuvent se faire entendre et faire valoir leur opinion, sans éditeurs pour décider si cette opinion compte ou non ».