Selon les survivants, le bateau était en provenance de la Libye et est tombé en panne. Il a ensuite pris feu et a chaviré lorsque les migrants ont mis le feu à une couverture pour attirer l'attention des habitants de l'île.
"Nous avons décidé d'allumer un feu pour attirer l'attention. Mais le pont a été contaminé par des huiles, et peu après, le bateau était en flammes" a déclaré l'un des migrants cité par le journal Corriere della Sera. « Beaucoup d'entre nous ont plongé dans la mer au milieu des cris comme le bateau s'est renversé », a-t-il poursuivi. Les équipes de secours ont retrouvé les cadavres de 94 personnes, dont des femmes et quatre enfants, qui se sont noyés alors qu'ils tentaient de nager jusqu'à la rive. Mais le nombre des victimes, pour la plupart des Somaliens, Erythréens et Ethiopiens, pourrait s'alourdir davantage, selon les médias.
Plus de 150 migrants ont été secourus jusqu'à présent par le garde-côte, qui a reçu une alarme de deux bateaux de pêche dans la région, et a est toujours à la recherche d'autres victimes. Certains des migrants ont déclaré que d'autres navires transitaient près d'eux, ont refusé de s'arrêter.
Le Premier ministre italien Enrico Letta a qualifié le naufrage de « grande tragédie ». Il s'est rendu sur la scène avec le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur Angelino Alfano.
Des milliers de migrants africains tentent la dangereuse traversée de la Méditerranée vers l'Italie chaque année. Une étude récente a montré que quelques 6.200 migrants ont perdus leurs vies dans les eaux australes de l'Italie depuis 1994.
