"Sa majesté Kponan Agbomassoatin, roi d'Ahouannonzoun (commune d'Allada), a pris, au nom des dignitaires des cultes traditionnels, l'engagement de contribuer à la réduction progressive des pratiques socio-culturelles traditionnelles préjudiciables à la santé et au développement des filles et garçons du Bénin", rapporte le bulletin mensuel de l'UNICEF, dont l'Agence Xinhua a obtenu une copie ce vendredi.
De manière concrète, précise le document, la durée d'initiation dans les couvents Vodoun sera réduite et la programmation des rites d'initiation sera adaptée au calendrier scolaire. De même, la scolarisation des enfants adeptes du Vodoun sera encouragée et l'accès aux soins de santé primaire des enfants en cours d'initiation sera facilité. Les tatouages et scarifications pratiqués sur les enfants initiés, source de stigmatisation, seront également réduits.
Selon la ministre béninois de la Famille, des Affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge, Mme Fatouma Djibril, les violations flagrantes des droits de l'enfant persistent et se développent actuellement au Bénin, sous plusieurs formes telles que les violences et abus de tout genre sous le couvert des pratiques traditionnelles et culturelles.
"Les données d'une récente étude réalisée sur le recrutement des enfants adeptes du vodoun dans les couvents traditionnels, indiquent clairement qu'au moins de 2% de la population des enfants, le nombre de jeunes filles et de jeunes garçons privés de leur droit d'avoir un nom, d'aller à l'école ou de bénéficier de soins adéquats en cas de maladie ou de leur droit de participer à la vie sociale du fait de leur enrôlement dans ces couvents", a-t-elle déploré.
En plus de ces cas fréquents, a-t-elle expliqué, on peut également citer comme pratiques sociales et culturelles néfastes aux enfants, le cas des enfants talibés, les scarifications, les interdits alimentaires et le gavage.