Il a déclaré que cette décision s'inscrit dans les mesures visant à mécaniser l'agriculture au Bénin.
"Cette décision de l'exécutif béninois permettra d'inciter les opérateurs économiques à importer sur le territoire béninois des machines et matériels destinés à l'agriculture, à l'élevage, à la pêche, ainsi que sur les petites unités de transformation et de conservation des produits agricoles, de l'élevage et de la pêche", a-t-il indiqué. Selon une récente étude réalisée par la direction de la programmation et de la prospective du ministère béninois de l'Agriculture, le Bénin dispose d'assez d'atouts naturels pour accraître la production agricole.
Au plan physique, seulement 17% (soit environ 1.375.000 hectares) de la superficie agricole utile sont annuellement cultivés avec 60% consacrés aux principales cultures vivrières. De même sur 60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7.000 hectares seulement (11%) sont exploités. Il existe 1.500 hectares de périmètres aménagés en exploitation partielle, tandis que 117.000 hestares de plaines inondables et vallées peuvent être mis en valeur.
Au plan hydrologique, explique la même source, le Bénin est doté d'un vaste réseau hydrographique avec une réserve estimée à 13 milliards de mètres cubes en eau de surface et 1,8 milliards de mètres cubes d'eau souterraine mobilisables pour les cultures irriguées et retenues d'eau à usage multiple.
"Malgré ces atouts importants, l'agriculture béninoise fait face à des contraintes d'ordre naturel lié aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles, (à des contraintes d'ordre) structurel, avec des disparités régionales très marquées au niveau de la répartition des terres cultivables et un mode de gestion de ces terres caractérisé par une exploitation minière entraînant la réduction drastique de leur fertilité, (ainsi qu'à des contraintes d'ordre) économique, avec un revenu agricole resté faible ne dépassant pas 300 dollars américains par ménage et par an", révèle l'étude.
De plus, souligne la même étude, la facture alimentaire du pays représente une part importante des sorties de devises (60 à 100 milliards de FCFA entre 2002 et 2005), essentiellement pour le riz, la volaille, le poisson et les produits laitiers.
"Ces contraintes sont aggravées par les limites des politiques et stratégies agricoles se traduisant, entre autres, par l'inadéquation de la fiscalité sur les entreprises agricoles et l'absence de mesures incitatives pour l'entreprenariat agricole", fait observer la même source.