Selon ce document réalisé par l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique (INSAE) en collaboration des services technique du ministère béninois de la Santé, bien que diminuant progressivement, cette pratique persiste dans certaines zones du pays, notamment dans le nord.
"Au niveau des départements, on constate que c'est dans les régions du nord du pays, notamment dans le Borgou (41%), l'Alibori et la Donga (26 % dans chaque cas) et l'Atakora (14%) que les proportions des femmes ayant déclaré avoir été excisées sont les plus élevées. Par contre, dans les départements du sud comme l'Ouémé, l'Atlantique, le Plateau, le Mono, le Zou et le Couffo où la prévalence est inférieure à 1 %, la pratique de l'excision est quasiment inexistante", souligne le même document. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les mutilations génitales féminines sont considérées comme une atteinte à l'intégrité physique de la femme et une violation grave des droits humains fondamentaux.
"En portant atteinte à leur intégrité physique, l'excision peut altérer le bien-être physique, mental et social et expose les femmes à des risques de complications voire des séquelles sur le plan médical et psychologique", souligne l'OMS. Au Bénin, a-t-on indiqué, cette pratique a été officiellement interdite par la loi portant répression de la pratique des mutilations génitales féminines, laquelle est appliquée sur le terrain par des organisations non gouvernementales avec l'appui d'organisations internationales.