Avec une production nationale annuelle estimée à quelque 300. 000 tonnes, le Cameroun est classé au deuxième rang des pays exportateurs africains de banane avec 233.000 tonnes d'exportation en 2010 derrière la Côte d'Ivoire (244.000 tonnes), après avoir dominé le palmarès entre 2000 et 2005 avec un pic de 313.700 tonnes en 2003.
Pour sa conquête du marché régional, parallèlement au marché de l'Union européenne (UE), son principal débouché à l'instar des autres producteurs africains, il enregistre d'exportation vers le Nigeria, le Gabon et le Tchad, d'après Paul Jeangille pour qui cependant des problèmes de législation et d'accords douaniers empêchent une bonne évolution du processus.
Les quantités exportées, explique l'expert, sont pour l' instant fiables et les producteurs constitués principalement par les trois agro-industries qui dominent la filière, la Cameroon Development Corporation (CDC, étatique), la Société des plantations de Haut Penja (SPHP) et la Société des plantations de Mbanga (SPM) s'emploient à mettre en place une structure d' exportation.
« Je pense qu'on ne doit pas dépasser plus d'une dizaine de tonnes par an, non compris les quantités sur les circuits informels. Mais, il y a un potentiel qui existe », souligne-t-il.
En plus de l'immense marché nigérian de plus de 170 millions de consommateurs, du Gabon et du Tchad, le Congo et la Guinée équatoriale font partie des principaux pays privilégiés par la stratégie d'exportation.
Pour Jeangille, ces marchés de niche sont surtout très importants pour les petits producteurs qui n'ont plus la possibilité d'exporter sur le marché européen, devenu très exigeant sur la qualité de la banane commercialisée.
Les tracasseries douanières déclarées à l'entrée de ces marchés ne sont pas propres à la banane. C'est une situation commune aux produits agricoles y compris vivriers.