RDC : Une augmentation inquiétante du nombre des déplacés dans l’est du pays

Afriquinfos Editeur
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Selon le communiqué du Bureau de Coordination de l'Aide humanitaire (OCHA), la RDC compte à ces jours plus de 2,2 millions de personnes déplacées internes (PID). Cette population a augmenté de plus de 460.000 personnes en seulement six mois.

 Pour l'OCHA, le nombre des ces PDI est passé de 2017898 à 2.240.254 du 31 mars au 30 juin 2012, soit une augmentation de plus 220.000 personnes au cours du second trimestre. Cette agence poursuit que, comparé au total de 1.776.663 rapporté jusqu'au 31 décembre 2011, la population des PDI de la RDC s'est accru de plus de 460.000 personnes en seulement six mois.

 Cet accroissement résulte principalement, d'une part, de la population déplacée au Nord-Kivu qui abrite environ un tiers de la population déplacée à travers le pays, et d'autre part, de l'augmentation de plus de 100% de la population au Katanga qui est passé de 71692 à 149812.

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  Les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Nord du Katanga et la Province Orientale sont les plus touchées par l'instabilité sécuritaire qui entraine le déplacement massif de la population civile. Au Nord-Kivu, les affrontements entre les Forces Armée de la RDC (FARDC) et le M23 ont provoqué le déplacement de la population dans la localité de Rutshuru vers Kibati, Kanyaruchinya et Munigi dans le territoire de Nyiragongo où certains passent la nuit sans domicile, a affirmé la  coordination de la société civile du Nord-Kivu.

 Dans le Sud-Kivu, l'insécurité persistante dans les deux provinces des Kivus prive des milliers de personnes vulnérables de l'assistance médicale de base. Le Médecin sans Frontière (MSF) a annoncé la semaine dernière l’arrêt de son programme régulier dans la zone à cause de la précarité de la situation sécuritaire dans les Hauts Plateaux d’ Uvira au Sud-Kivu.

Cette situation amène certains organismes humanitaires à arrêter leurs assistances humanitaires aux déplacés en raison la dégradation de la situation sécuritaire. C'est ainsi que l'ONG Internationale Médical Cops (IMC) et le MSF ont également suspendu leurs activités médicales vitales dans la région. Ces suspensions récurrentes rendent l'accès aux soins de santé aléatoires. Dans un communiqué publié par l'OCHA, le coordonnateur humanitaire pour la RDC, Fidele Sarassoro a exhorté les partenaires internationaux à fournir tout le soutien supplémentaire approprié, y compris celui financier, pour que les agences onusiennes et les organisations non gouvernementales puissent continuer à fournir des aides aux PDI, malgré les difficultés opérationnelles.