Les USA appellent à la fin immédiate des hostilités entre le Soudan et le Soudan du Sud

Afriquinfos Editeur
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"Les deux gouvernements doivent s'entendre sur une cessation immédiate sans condition des hostilités et reprendre des négociations sous les auspices du Comité de haut-niveau de l'Union africaine", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, dans une déclaration écrite.

"Nous appelons les deux parties à activer sans tarder le Mécanisme conjoint de surveillance et de vérification des frontières, comprenant des observateurs non-armés des deux parties soutenus par les observateurs de l'ONU", a-t-elle précisé.

Les affrontements aux frontières entre les deux voisins continuent depuis que le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en juillet 2011, et que le Sud a pris le plus important champ de pétrole soudanais, Heglig, le 10 avril dernier en l'occupant pendant dix jours, suscitant les vives critiques de la communauté internationale.

Accusant le Soudan d'incursion militaire dimanche dans le Soudan du Sud, Washington a également appelé à "la cessation immédiate des hostilités et le retrait de toutes les milices armées soudanaises du Soudan du Sud".

"Le Soudan doit immédiatement mettre un terme aux bombardements aériens sur le Soudan du Sud par les Forces armées soudanaises. Le Soudan et le Soudan du Sud doivent arrêter de soutenir militairement les groupes rebelles dans le pays voisin", a poursuivi Mme Nuland.

Lundi, l'armée soudanaise a nié toute implication dans les bombardements près de Bentiu, capitale de l'Etat Unité au Soudan du Sud, affirmant ne pas avoir "mis un seul pas" dans les territoires du Soudan du Sud depuis la libération de Heglig.

Expliquant que Washington reconnait le droit du Soudan du Sud à l'autodéfense, Mme Nuland a également appelé le Soudan du Sud à " faire preuve de modération dans sa réaction vis-à-vis de l'attaque lancée par le Soudan dans l'Etat Unité et à ne pas recourir à des actions disproportionnées qui ne feront qu'enflammer les hostilités entre les parties".

"Nous saluons le retrait du Soudan du Sud d'Heglig, et nous appelons le Soudan du Sud à achever le retrait total de toutes les forces armées soudanaises déployées à la frontière du 1er janvier 1956", a souligné Mme Nuland.

Le Soudan du Sud a voté sa séparation du Soudan régie par un accord de paix de 2005 qui a mis fin à deux décennies de guerre civile, mais des différends persistent entre les deux voisins, notamment en ce qui concerne la délimitation des frontières et le partage des ressources pétrolières.

Le président soudanais Omar el-Bachir a réitéré lundi que son pays ne négociera pas avec le Soudan du Sud, appelant l'armée soudanaise à répondre à toutes les agressions commises par l'armée du Soudan du Sud.