Luanda (© 2017 Afriquinfos) –La justice angolaise a requis jeudi des peines de six à huit ans de prison contre 37 personnes accusées d’une mystérieuse tentative de coup d’État contre le président José Eduardo dos Santos qui aurait échoué aux portes de son palais il y a un an.
Les médias d’État angolais ont révélé en novembre dernier, à la surprise générale, qu’un complot contre le chef de l’État, au pouvoir depuis 1979, avait été déjoué le 30 janvier 2016.
Le procès-fleuve des putschistes présumés, présentés par l’accusation comme des membres de l’ex-rébellion de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), a débuté quelques jours plus tard devant un tribunal de Luanda.
En conclusion des débats, le procureur Edelvasse Matias a réclamé jeudi contre eux des peines de prison ferme.
« Les accusés avaient pour objectif de fomenter des troubles contre l’État angolais et d’affecter l’intégrité physique du président José Eduardo dos Santos », a-t-il déclaré. « Si leur entreprise avait réussi, elle aurait détruit la vie de millions d’Angolais ».
Un avocat de la défense a rejeté ces charges et plaidé l’acquittement.
« C’est un procès politique », a dénoncé Assureira Sebastiao. « Le seul crime des accusés, c’est d’avoir possédé illégalement des armes qui devaient servir à une société de sécurité privée, a-t-il ajouté, ils sont innocents des autres crimes ».
Le juge a annoncé qu’il rendrait son verdict le 1er mars.
Selon l’accusation, les putschistes présumés ont été arrêtés par la police alors qu’ils s’apprêtaient à envahir le palais présidentiel et la radio-télévision nationale.
L’Unita, aujourd’hui devenue le principal parti d’opposition du pays, a catégoriquement nié être impliquée dans cette affaire.
Âgé de 74 ans, M. dos Santos a annoncé au début du mois qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du pays aux élections générales prévues en août prochain.
Innocente Nice