Algérie : Mieux contrôler son commerce

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Face à l’affaiblissement de ses revenus, l’Etat algérien a pris des mesures.

«Pour sortir du piège des importations financées grâce aux revenus pétroliers, la vraie solution réside pour l'Algérie dans la diversification de son économie à travers la relance des secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme », a estimé M. Benyounès,  le ministre du commerce.

S’exprimant dans la presse locale, le ministre du commerce, a indiqué qu’un groupe de travail venait d'être installé sur recommandation du président Abdelaziz Bouteflika avec pour mission de « suivre d'une manière rigoureuse, précise et permanente toutes les transactions qui concernent le commerce international afin de limiter l'évasion des capitaux vers l'étranger».

Le budget adopté la semaine dernière prévoit des importations pour plus de 65 milliards de dollars contre 20 milliards de dollars en 2005.

Une mesure que certains acteurs de la vie économique comme Mohand Saïd N'Ait Abdelaziz, président d'une association des directeurs de société trouvent inappropriées à la situation.

«Il est impossible de construire une économie de substitution aux hydrocarbures avec un tissu composé de 300.000 importateurs sur les 760.000 entreprises recensées en 2012», a-t-il commenté dans le quotidien algérien «El Watan»,

L'Algérie tire du pétrole plus de 95% de ses recettes extérieures et la fiscalité de l'or noir représente 60% de son budget. La chute des cours du pétrole, à près de 50% depuis juin, entraîne des inquiétudes sur la capacité du gouvernement à tenir ses engagements financiers.

Pour le ministre du commerce, « il est hors de question de réduire l'importation des produits essentiels sur l'année 2015  car le programme d'investissements dans le secteur public ou privé nécessite l'importation d'un certain nombre d'équipements et de matières premières pour faire fonctionner les projets ».

L'Algérie importe principalement des biens d'équipement pour faire tourner une économie dépendante des hydrocarbures. En 2013, l'importation de biens alimentaires a été de 10 milliards de dollars et celle des médicaments de deux milliards.

La Chine, avec 7,44 milliards de dollars, a conservé en 2014 la première place de, fournisseur de l'Algérie, devant la France, suivie de l’Espagne, de l'Italie et de l'Allemagne.

A. Lamy