Algérie / Législatives : Les principaux partis politiques en lice (ENCADRE)

Afriquinfos Editeur
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1. Le Front de libération nationale (FLN)

Le Front de libération nationale (FLN), premier parti de l'actuel Parlement, a été créé en 1954 à la suite d'une fusion avec d'autres formations plus petites, afin d'obtenir une indépendance de l'Algérie vis-à-vis de la France.

Après son indépendance en 1962, l'Algérie a été gouvernée par le parti unique du FLN jusqu'en 1989, lorsque la Constitution révisée a ouvert l'ère multipartite. Après les élections présidentielles de 2004, Abdelaziz Belkhadem a pris le contrôle du parti.

Le parti a reçu 34,3% du vote dans les élections parlementaires de 2002. Lors des élections de 2007, le FLN a perdu 63 sièges au parlement, mais il reste toujours le premier parti avec 136 sièges.

Le FLN et le Rassemblement national démocratique (RND) sont les deux partis de l'Alliance présidentielle au pouvoir, créé en 2005, après le retrait du Mouvement de la société pour la paix (MSP) de l'alliance au début de cette année.

 

2. Le Rassemblement national démocratique (RND)

Le Rassemblement national démocratique (RND) est le deuxième parti dans le parlement actuel. Il est dirigé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Le RND, fondé le 21 février 1997 en pleine période du terrorisme islamiste, a rapidement réussi à gagner du terrain avec une obtention de 9,5% du vote et 47 sièges du parlement lors des élections législatives de 2002. Dans les élections de 2007, il a réussi à se hisser au rang de la deuxième puissance politique avec 10,33% des voix et 61 sièges.

Le RND est un membre de l'alliance présidentielle avec le FLN.

 

3. L'Alliance de l'Algérie verte (AAV)

L'alliance a été créée en mar 2012 à la suite d'une fusion des trois partis islamistes, dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Mouvement Ennahda (Renaissance), et le Mouvement El Islah (Réforme), qui ont décidé de participer ensemble au scrutin campagne avec un programme unique et des listes communes.

Se présentant comme un mouvement islamiste modéré, l'alliance bannit le recours à la violence dans la pratique de la politique, mais appelle au retour vers des valeurs traditionnalistes.

Le MSP, fondé en 1988 et dirigé par Bouguerra Soltani, maintient quatre portefeuilles dans le gouvernement actuel. Le parti n'appelle pas la charia ni un Etat islamique.

Le Mouvement Ennahda, formé dans les années 1980, s'est éclipsé après le retrait de son fondateur, Abdellh Djaballah. Celui-ci a par la suite fondé le Mouvement El Islah, qui a pourtant perdu lui aussi son terrain après que Abdallah Djaballah fut à nouveau évincé.

 

4. Le Front des Forces Socialistes (FFS)

Le Front des Forces socialistes est considéré comme étant le plus ancien parti d'opposition en Algérie.

Il a été fondé en 1963 par Hocine Aït Ahmed, figure emblématique pendant la guerre d'Algérie. Il est fortement présent et populaire dans la Kabylie, berceau du parti.

Le parti, laïc, a boycotté les élections législatives de 2002 et de 2007, ainsi que l'élection présidentielle de 2009.

Pourtant, le chef du parti a annoncé la participation aux prochaines élections, arguant que la participation du FFS est "une nécessité tactique" qui s'inscrit dans sa stratégie de construction "pacifique" de l'alternative démocratique.

 

5. Le Parti des travailleurs (PT)

Le PT est dirigé depuis par Mme Louisa Hanoune depuis sa création en 1990, un an après l'instauration du multipartisme.

La formation est un parti de gauche, qui plaide pour la protection et la promotion des mouvements syndicaux.

Dans les élections législatives de 2007, le PT a saisi 5,08% des voix et 26 sièges.

Louisa Hanoun, la première femme du monde arabe à se porter candidate à l'élection présidentielle en 2004, est connue pour ses positions hostiles aux entreprises multinationales et à la privatisation des sociétés du secteur public.

 

6. Front pour la justice et le développement (FJD)

Le Front pour la justice et le développement (FJD) est le troisième parti politique islamiste créé début 2012 par Abdellah Djaballah après Ennahda et El Islah.

Bien que ce parti n'existe pas longtemps, le parcours politique de son chef ne date pas d'aujourd'hui. Fort d'une grande popularité au sein de la société algérienne, notamment dans les milieux intellectuels et universitaires, Abdallah Djaballah a obtenu le soutien dans un bref délai.

 

7. Le Front du changement (FC)

Le Front du changement est un parti islamiste dont l'activité a été officiellement autorisée en février 2012.

Il est dirigé par Abdelmadjid Menasra, un ancien haut fonctionnaire au sein du Mouvement de la Société de la Paix (MSP).

Le FC cherche à modifier la Constitution par le biais d'un dialogue inclusif, et à mettre en place un régime politique qui sépare clairement les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Il préconise aussi de limiter les pouvoirs du président, et de remettre à la majorité parlementaire le pouvoir de constituer le gouvernement.