Le personnel administratif et technique, affilié à la Centrale syndicale de l'Union générale des Travailleurs Algériens (UGTA), rejoints par les journalistes ont décidé de recourir à ce mouvement et ce "jusqu' à l'application de la grille des salaires négociée", lit-on dans un communique rendu public la veille par la cellule syndicale du journal francophone à gros tirage.
Pour sa part, la direction du journal qui a affiché sa disponibilité à augmenter les salaires de 37,7%, (une proposition toutefois rejetée par le syndicat) a mis en avant la fragilité financière de l'entreprise dont le chiffre d'affaires a, selon son directeur de publication Abrous Outoudert, "connu un fléchissement de -1,32% de 2009 à 2013". Dans une tentative de mettre un terme à ce mouvement de protestation, "la direction invite le partenaire social (…) à préserver l'emploi et l'entreprise en reprenant l'activité (et aussi) à prendre connaissance des mesures dont la mise en application interviendra sur la paie de décembre 2013", lit-on dans un communiqué de la direction, dont Xinhua a obtenu une copie.
Outre les journalistes de Liberté, leurs confrères des tabloïds à l'instar de Le Quotidien d'Oran et Wakt El Djazair (Le Temps d' Algérie) ont à leur tour déposé des préavis de grèves et menacent de passer à l’acte si leurs revendications salariales ne sont pas satisfaites.
Ce mouvement de fronde dans le milieu des médias privés intervient suite à des augmentations conséquentes dont ont bénéficié il y a une année leurs homologues du secteur public. Les quotidiens généralistes Liberté (avec un tirage de 115.000 exemplaires), El Watan, Le Quotidien d' Oran et Le Soir d' Algérie est l'un des journaux francophones les plus lus en Algérie.