«La politique économique et budgétaire prudentielle adoptée par l'Algérie depuis plusieurs années sera poursuivie en 2016 avec un projet de budget prévoyant un prix du marché du baril à 45 dollars seulement», conjecture Hadji Baba Ammi, ministre en charge du Budget et de la Prospective.
Un projet de loi de finances 2016 qui a été approuvé lors du conseil des ministres du 6 octobre dernier. A cette occasion, Baba Ammi soutenait que «comme pour la loi de finances 2015, celle de 2016 a été élaborée en tenant compte de l'environnement interne et externe et en prévoyant des niveaux prudents de prix du pétrole brut». Une approche prudente, quand on sait que le prix moyen du baril de pétrole sur le marché a été de 56,4 dollars, de janvier à août dernier.
Le ministre en charge du Budget et de la Prospective a en outre indiqué qu’il faut «tabler sur une croissance de 3,76% pour 2015, contre 3,8% en 2014». «Pour 2016, a-t-il ajouté, nous prévoyons une croissance de 4,6% du PIB générée par toutes les branches, mais surtout par les hydrocarbures».
Par ailleurs, il a indiqué que «la baisse de 9% des dépenses budgétaires» qui avait été annoncée il y a peu «était juste un effort de rationalisation». Ce qui aura pour conséquences «les dépenses d'équipement (qui) seront maintenues en 2016 à un niveau qui permettra à toutes les entreprises de poursuivre normalement leurs plans», a précisé Hadji Baba Ammi. Les hydrocarbures constituent plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent au budget de l’Etat à 60% en Algérie.
I.A.
