Amar Saadani, 63 ans, ancien président de l'Assemblée populaire nationale (2004-2007), était le seul candidat pour le poste de secrétaire général du FLN, après le retrait des deux autres candidats, à savoir Mustapaha Mazouzi et Abdelhamid Si Afif.
Sur les 340 membres que compte le Comité central du FLN, 274 membres ont pris part à l'élection du nouveau SG. Ceux qui n'ont pas assisté à la séance font partie de l'aile de l'opposition au sein de ce parti, qui juge que cette session est illégale.
Peu de temps après son élection, M. Saadani a promis de faire de la réconciliation entre les militants du FLN l'une de ses priorités.
Le coordonnateur du Bureau politique du parti, Abderrahmane Belayat, qui fait partie du camp des frondeurs, a qualifié d'"illégale" la réunion du Comité central, et d'"illégitimes" les résultats qui en découlaient.
M. Belayat a souligné que le coordonnateur du Bureau politique est "le seul habilité à convoquer une réunion extraordinaire pour l'élection d'un nouveau secrétaire général du parti conformément à l'article 9 de son règlement intérieur".
Une telle situation reflète la crise profonde du parti au pouvoir, dont le poste de secrétaire général est resté vacant depuis huit mois, après la destitution de Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier dernier.
Le FLN, vainqueur à l'issue du scrutin législatif en mai 2012 avec une obtention de 220 des 462 sièges au parlement, est en proie à un mouvement de contestation interne, les antagonistes ayant accusé Abdelaziz Belkhadem d'avoir marginalisé les membres du parti en ce qui concerne leur candidature au parlement.
Ces voix de contestation ont par la suite donné lieu à un vote de confiance fin janvier 2012. Jusqu'à 160 membres du Comité central ont retiré la confiance en Abdelaziz Belkhadem, conduisant ainsi à sa démission.