Afrique du Sud/Violences xénophobes: Vers le rapatriement des étrangers

Afriquinfos Editeur 46 Vues
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Les images sont insupportables à la télé. Des étrangers sont pourchassés dans les rues de l’Afrique du sud. Leurs boutiques sont détruites; des blessés graves et des morts sont enregistrés. Des violences inouïes qui contrastent avec l’image de la nation arc-en-ciel.  Face à ces émeutes, le gouvernement sud africain vient d’engager un dialogue tardif avec la société civile. Et ceci après la vague de condamnations tous azimuts et la menace de certains pays.

Le Malawi, la Zambie ont décidé de boycotter les produits sud-africains. Au Mozambique, des représailles sont perpétrées contre les ressortissants du pays de Madiba. Des incidents seraient même éclatés à la frontière mozambicaine. Des heurts en réponse aux traitements inhumains que subissent leurs compatriotes.

Par mesure  préventive, des pays comme Zimbabwe et Malawi prévoient le rapatriement de leurs citoyens. Des bus ont été affrétés à cet effet. Les ressortissants éthiopiens sont également pris à partie. Leurs commerces sont détruits dans les townships de Durban. « C’est beaucoup d’argent, mais qu’est-ce que je peux faire? Je ne peux pas vendre. Je ne veux pas ouvrir mon magasin, il va se passer la même chose », se lamente un Ethiopien victime d’actes de vandalisme à relents xénophobes.

 Depuis le déclenchement des attaques à l’encontre des étrangers 5000 ont été déplacés. Selon le Haut commissariat des nations unies (UNHCR) les demandeurs d’asile et des réfugiés politiques africains sont parmi eux. « Avant même que le roi ne fasse cette fameuse déclaration sur les étrangers qui doivent quitter le pays, il y avait beaucoup de pression pour faire partir les commerçants étrangers, parce qu'ils faisaient de la concurrence aux locaux. C'est devenu une attitude générale, " les étrangers doivent partir " », analyse Mary de Haas, chercheuse à l’Université de Durban. En rappelle, l’escalade de la violence est exacerbée par le roi zoulou qui a ordonné à ce que les étrangers quittent l’Afrique du sud.

 

Anani  GALLEY