Afrique du Sud soutient la décision de l’UA concernant la CPI

Afriquinfos Editeur
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     "Les chefs d'Etat en exercice ne devraient pas faire l'objet d'une poursuite judiciaire quelle qu'elle soit. Cela ne signifie pas qu'ils ne seront jamais être poursuivis en justice. Ils doivent être poursuivis à la fin de leur mandat", a indiqué M. Zuma à son retour d'Addis Abeba en Ethiopie, où il a participé au sommet extraordinaire de l'UA le week-end dernier.

     Au sommet, les dirigeants africains se sont mis d'accord pour demander à la CPI d'accorder aux dirigeants africains l'immunité judiciaire au cours de leurs mandats.

     Dans une résolution adoptée à Addis Abeba, les dirigeants africains ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler la CPI à reporter le procès contre le président kenyan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto.

     "Si un chef d'Etat en fonction fait l'objet d'un procès, celui-ci doit être reporté pour lui permettre de terminer son mandat. C'est la procédure dans d'autres pays, pourquoi cela ne peut-il pas être la procédure universelle ?", s'est interrogé M. Zuma.

     Certains pays africains ont, selon diverses sources, menacé de se retirer de la CPI, accusant le tribunal de traitement injuste vis-à-vis des Africains, y compris MM. Kenyatta et Ruto, qui sont tous deux accusés de crimes contre l'humanité par la CPI pour leur rôle présumé dans les violences survenues lors de l'élection présidentielle en 2007 au cours desquelles plus de 1.000 personnes ont perdu la vie.

     Le sommet extraordinaire de l'UA s'est déroulé un mois après l'ouverture du procès contre MM. Kenyatta et Ruto à la CPI, basée à La Haye.

     Les pays africains représentent 34 des 122 parties qui ont ratifié le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, qui est entré en vigueur le 1er juillet 2002.